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  • Un bon compost de feuilles repose sur l’équilibre carbone/azote et un brassage mĂ©thodique qui oxygĂšne la masse et Ă©vite les mauvaises odeurs.
  • Broyer les feuilles (ou les dĂ©chiqueter Ă  la tondeuse) accĂ©lĂšre la dĂ©composition et prĂ©vient les paquets compacts.
  • HumiditĂ©, chaleur et aĂ©ration sont les trois leviers pour activer l’activitĂ© microbienne et obtenir un Sol Vivant.
  • Des outils et marques pratiques comme Compost’Easy, BioComposteur ou Compost MaĂźtre simplifient le mĂ©lange et le retournement.
  • Évitez les feuilles malades, dosez finement cendres et urine, et adaptez la mĂ©thode aux essences (chĂȘne, platane, noyer).
  • Suivi de maturation et tamisage final transforment le tas en ComposĂ© Naturel utile au potager, aux arbres et aux massifs.
  • Des ressources fiables guident chaque Ă©tape, comme ce pas-Ă -pas en 4 Ă©tapes et ce rappel des 5 rĂšgles clĂ©s.

Quand l’automne s’installe, mĂ©langer les feuilles dans le composteur devient un geste dĂ©terminant pour transformer une pluie vĂ©gĂ©tale en ressource fĂ©conde. À l’heure oĂč l’on cherche des solutions Ă©conomiques et Ă©cologiques, Ă©quilibrer le duo feuilles mortes-dĂ©chets verts s’impose comme un levier simple pour enrichir le sol sans engrais de synthĂšse. Les jardiniers aguerris le savent : l’oxygĂšne, l’humiditĂ© et la chaleur sont les trois ressorts de la dĂ©composition, Ă  actionner par un brassage rĂ©gulier, un arrosage maĂźtrisĂ© et des apports calibrĂ©s. Les outils modernes, du BioComposteur domestique au kit Compost’Easy, aident Ă  garder la main, mais la vraie clĂ© demeure la mĂ©thode : bon ratio, bon rythme, bons gestes.

Dans ce guide appliquĂ©, vous apprendrez Ă  doser les matiĂšres, Ă  corriger un tas trop sec ou trop humide, et Ă  tirer parti de chaque essence de feuille pour un Eco MĂ©lange vraiment efficace. L’histoire de Claire, jardiniĂšre en ville, illustrera pas Ă  pas comment passer d’un amoncellement hĂ©tĂ©roclite Ă  un humus fin, stable et fertile. Entre retours d’expĂ©rience, tableaux pratiques et liens de rĂ©fĂ©rence, vous disposerez d’une feuille de route concrĂšte pour obtenir un ComposĂ© Naturel gĂ©nĂ©reux, qu’il s’agisse d’un balcon nourricier, d’un Jardin Éco en pĂ©riphĂ©rie ou d’un grand terrain de campagne.

Bien mĂ©langer les feuilles dans le composteur : ratios C/N, aĂ©ration et gestes qui font la diffĂ©rence

Le mĂ©lange des feuilles dans le composteur commence par une Ă©vidence qu’on oublie souvent : les feuilles mortes sont riches en carbone, alors que les pelures, tontes fraĂźches et marcs de cafĂ© apportent l’azote. Viser un Ă©quilibre carbone/azote cohĂ©rent (environ 2/3 de bruns pour 1/3 de verts en volume) met le processus sur de bons rails. Pour s’en souvenir, Claire utilise un bac Ă  mesurer et alterne couches de FeuilleMix (feuilles dĂ©chiquetĂ©es) et couches de dĂ©chets de cuisine, en glissant de temps Ă  autre du carton brun dĂ©chiquetĂ©. Elle s’appuie sur ce rappel des erreurs Ă  Ă©viter pour garder le cap.

Le brassage est l’autre pilier. Sans oxygĂšne, la dĂ©composition s’étouffe, gĂ©nĂšre des odeurs et ralentit. Un retournement toutes les 2–3 semaines suffit souvent, davantage si la masse est trĂšs humide. Vous hĂ©sitez sur la frĂ©quence ? Ce guide sur le sujet cadre bien les repĂšres : quand et Ă  quelle cadence mĂ©langer. Ajoutez Ă  cela l’astuce du « test de la poignĂ©e » : pressez une poignĂ©e de compost ; quelques gouttes doivent perler, pas un filet. Trop sec ? Arrosez finement. Trop humide ? Ajoutez des bruns et aĂ©rez avec une fourche ou un aĂ©rateur hĂ©licoĂŻdal.

Pour gagner du temps, beaucoup adoptent des solutions comme Compost MaĂźtre (outil de brassage), des bacs rotatifs BioComposteur ou des systĂšmes aĂ©rĂ©s type Compost’Easy qui facilitent l’oxygĂ©nation. Des repĂšres solides sont rĂ©sumĂ©s sur cette page pĂ©dagogique, tandis que ce dossier sur le bon mĂ©lange dĂ©taille les combinaisons gagnantes.

Ratios et alternances qui activent le Sol Vivant

Un bon mĂ©lange se construit comme un millefeuille. Feuilles broyĂ©es sur 15–30 cm, couche d’azotĂ©s (5–10 cm), un soupçon de terre pour ensemencer en microbes, puis on recommence. Claire complĂšte son tas avec des bruns variĂ©s : copeaux, carton, paille. Elle suit les 5 rĂšgles de rĂ©ussite et l’approche « pratique d’abord » de Rustica en 4 Ă©tapes. L’objectif ? Un Sol Vivant foisonnant de microfaune, capable de transformer rapidement un tas hĂ©tĂ©roclite en ressource pour le potager.

  • Broyer ou dĂ©chiqueter les feuilles pour accĂ©lĂ©rer l’attaque microbienne.
  • Alterner systĂ©matiquement bruns/verts pour Ă©viter les couches Ă©touffantes.
  • AĂ©rer Ă  la fourche tous les 15–20 jours pour relancer la fermentation.
  • Humidifier au besoin, en fines pluies, jamais de ruissellement.
  • ProtĂ©ger le tas d’averses diluviennes avec une bĂąche respirante.
Étape Objectif Bon geste Astuce outil
PrĂ©parer les feuilles AccĂ©lĂ©rer la dĂ©composition Passage tondeuse ou broyeur Mix’Feuilles et sacs ventilĂ©s
Alterner les couches Équilibrer C/N 2 couches brunes pour 1 verte Seau doseur graduĂ©
Aérer Oxygénation homogÚne Retourner en profondeur Compost Maßtre ou aérateur hélicoïdal
GĂ©rer l’eau HumiditĂ© « Ă©ponge essorĂ©e » Arrosage fin ciblĂ© Arrosoir pomme fine

Pour prolonger vos repĂšres, explorez ces conseils de base et ce guide pratique sur les feuilles. Une mĂ©thode simple, rĂ©pĂ©tĂ©e avec constance, crĂ©e ce cercle vertueux : plus la structure est aĂ©rĂ©e et Ă©quilibrĂ©e, plus le compost chauffe, plus il mĂ»rit vite. VoilĂ  la boussole pour un compostage motivant.

Techniques de brassage et d’aĂ©ration : mĂ©thodes Ă©prouvĂ©es, outils malins et piĂšges Ă  Ă©viter

Le retournement n’est pas qu’un geste Ă©nergique, c’est une stratĂ©gie. Brasser, c’est redistribuer l’oxygĂšne, homogĂ©nĂ©iser l’humiditĂ© et dĂ©placer les zones froides vers le cƓur chaud. Claire a mesurĂ© la diffĂ©rence : son compost, jadis lent et capricieux, est devenu rĂ©gulier dĂšs qu’elle a adoptĂ© un planning toutes les deux semaines. Elle s’inspire des recommandations de ComposteurCitizen et des repĂšres « quand et combien » de STIHL.

Plusieurs techniques se combinent. Le brassage Ă  la fourche retourne en profondeur, l’aĂ©rateur hĂ©licoĂŻdal perce des cheminĂ©es d’air, tandis que les bacs rotatifs (BioComposteur ou modĂšles « tumbler ») donnent un coup d’accĂ©lĂ©rateur quand l’espace est rĂ©duit. PrivilĂ©giez des gestes amples mais doux : l’objectif n’est pas d’effriter la matiĂšre jusqu’à la poussiĂšre, plutĂŽt de crĂ©er une structure poreuse. Et si le tas est massif ? Fractionnez-le en andains plus bas, plus faciles Ă  oxygĂ©ner.

Outils, postures et organisation

Pour rester motivĂ©, installez un coin « compost » ergonomique. Claire a bĂąti son espace avec des palettes, un chemin stable et des outils Ă  portĂ©e de main. Ses indispensables : fourche-bĂȘche, aĂ©rateur en T, seau doseur, gants et un thermomĂštre de compost. Elle annote son carnet : dates de retournement, humiditĂ© perçue, odeurs, tempĂ©rature. Ce suivi, inspirĂ© de ce mĂ©mo sur le bon mĂ©lange, Ă©vite de piloter « au hasard ».

  • Fourche-bĂȘche : pour soulever et retourner couche par couche.
  • AĂ©rateur hĂ©licoĂŻdal : vissez, tirez ; idĂ©al pour crĂ©er des conduits d’air.
  • Bac rotatif (Compost’Easy) : mĂ©lange homogĂšne sans effort, parfait en ville.
  • ThermomĂštre : contrĂŽlez les pics de 55–65 °C, garants d’une hygiĂ©nisation.
  • BĂąche respirante : limite le lessivage tout en laissant le tas « respirer ».
MĂ©thode Avantages Limites Quand l’utiliser
Fourche-bĂȘche Retour en profondeur, prĂ©cis Physique sur tas volumineux Toutes les 2–3 semaines
AĂ©rateur hĂ©licoĂŻdal Rapide, peu d’effort Ne mĂ©lange pas finement Entre deux retournements
Bac rotatif (BioComposteur) HygiÚne, vitesse, compacité Volume limité Petits jardins, balcons
Andains bas Surface d’échange accrue Demande de la place MatiĂšres volumineuses

Attention aux « erreurs silencieuses ». Ajouter trop de cendres peut bloquer les nutriments et alcaliniser excessivement : ce point est dĂ©taillĂ© ici : utiliser les cendres avec mesure. Et si l’idĂ©e d’activer avec de l’urine vous tente, tenez compte des dosages et risques de sur-fertilisation : risques cachĂ©s et Ă©viter la sur-fertilisation. Un compost efficace, c’est un compost maĂźtrisĂ©, pas forcĂ©.

Pour complĂ©ter la boĂźte Ă  outils, ce repĂšre sur les feuilles mortes naturelles vous guidera : feuilles et compost naturel. Rester agile et observer : voilĂ  la meilleure mĂ©thode pour garder le mouvement juste et motivant.

Feuilles diffĂ©rentes, stratĂ©gies diffĂ©rentes : broyer, humidifier et Ă©quilibrer selon l’essence

Toutes les feuilles ne se valent pas au composteur. Certaines sont coriaces (platane), d’autres plus acidifiantes (chĂȘne, chĂątaignier), d’autres encore contiennent des composĂ©s Ă  gĂ©rer (noyer). Le rĂ©flexe gagnant : broyer ou dĂ©chiqueter finement pour accĂ©lĂ©rer. Ce dossier clarifie quand et pourquoi : faut-il broyer les feuilles ?. Quant aux essences peu adaptĂ©es ou Ă  intĂ©grer prudemment, consultez pourquoi certaines feuilles posent problĂšme et feuilles mortes acides.

Claire a créé un « FeuilleMix » maison : passage Ă  la tondeuse pour couper fin, puis humidification lĂ©gĂšre. Elle mĂ©lange ensuite aux verts (Ă©pluchures, fanes, marc) et ajoute un peu de Terroir Vert (terre jardin) pour ensemencer. Les fanes de carottes ? Oui, mais sans excĂšs, ficelĂ©es par poignĂ©es et bien mĂ©langĂ©es selon ces conseils pratiques : faut-il couper les fanes. En parallĂšle, elle Ă©vite les feuilles malades et retire les grosses nervures trĂšs ligneuses.

Adapter l’humiditĂ© et les complĂ©ments

La bonne humiditĂ© pour des feuilles varie avec leur texture. Plus elles sont coriaces, plus elles exigent une humidification initiale. Claire prĂ©pare parfois un « thĂ© d’azote » : eau + poignĂ©e de tontes fraĂźches, qu’elle rĂ©partit en pluie fine. Elle complĂšte par petites touches de fumier doux (lapin) pour doper l’azote, en suivant les repĂšres de sĂ©curité : fumier de lapin au jardin. Les cendres ? Juste une pincĂ©e pour ne pas bloquer le processus : voir risques pour l’homme et l’environnement.

  • ChĂȘne/chĂątaignier : acides ; broyer et mĂ©langer avec des verts riches.
  • Platane : cuticule coriace ; prĂ©fĂ©rer un broyage fin et retournements frĂ©quents.
  • Noyer : Ă  petites doses, bien mĂ©langer et composter longuement.
  • Feuilles malades : Ă  Ă©viter au composteur domestique.
  • ComplĂ©ments azotĂ©s doux : tontes sĂšches, lĂ©gumineuses, jus de compost.
Essence de feuille SpĂ©cificitĂ© Action recommandĂ©e Équilibrage conseillĂ©
ChĂȘne PlutĂŽt acide Broyer finement + tontes, + Ă©pluchures
Platane TrĂšs coriace Humidifier + brasser + carton brun en fibres
Noyer Composés inhibiteurs Doser faiblement + matiÚre verte et temps long
Érable/tillĂ©ul Feuilles fines Ajout direct Équilibre standard 2/3–1/3

Besoin d’un guide matiĂšre par matiĂšre ? Ces repĂšres sont clairs et actionnables : faire un compost de feuilles mortes. En appliquant ces adaptations, vous obtenez un Eco MĂ©lange qui chauffe vite et reste agrĂ©able Ă  gĂ©rer, mĂȘme en automne pluvieux.

Activer la dĂ©composition : humiditĂ©, chaleur, oxygĂšne et le rĂŽle des composteurs modernes

Un mĂ©lange bien fait mĂ©rite une conduite fine. Les trois leviers d’activation sont simples : humiditĂ© maĂźtrisĂ©e, aĂ©ration rĂ©guliĂšre et tempĂ©rature soutenue. Les microbes travaillent au mieux entre 45 et 65 °C : d’oĂč l’intĂ©rĂȘt d’un thermomĂštre. Si la chaleur ne monte pas, c’est souvent un manque d’azote ou d’eau ; si elle grimpe trop longtemps, brassez pour Ă©viter les zones anaĂ©robies. Claire vise une montĂ©e progressive puis une phase de maturation tempĂ©rĂ©e.

Les dispositifs modernes — BioComposteur rotatif, systĂšme aĂ©rĂ© Compost’Easy ou composteurs ventilĂ©s — apportent une aide prĂ©cieuse. Certains modĂšles (Composteur Vert, EcoCompost) intĂšgrent une aĂ©ration passive, des parois isolĂ©es et mĂȘme la rĂ©cupĂ©ration du jus de compost pour fertiliser diluĂ©. Pour comprendre l’intĂ©rĂȘt d’un brassage rĂ©gulier vs alternance simple, comparez ces approches avec le bon mix de dĂ©chets et l’incorporation des feuilles sans erreur.

Diagnostiquer et corriger en un clin d’Ɠil

La rĂ©ussite dĂ©pend de votre capacitĂ© Ă  lire le tas. Odeur d’Ɠuf pourri ? Trop d’eau, pas assez d’air. Odeur de forĂȘt aprĂšs la pluie ? Tout va bien. MatiĂšre froide, compacte ? Manque d’azote ou absence de brassage. Suivez ces repĂšres pratiques, consolidĂ©s par l’expĂ©rience de terrain et des ressources comme les 5 rĂšgles ADEME et le mĂ©mo Gamm vert.

  • Trop humide : ajouter bruns secs + brasser + couvrir.
  • Trop sec : arroser finement + incorporer verts humides.
  • Ne chauffe pas : enrichir en azote + rĂ©duire la granulomĂ©trie.
  • Tassement : aĂ©rer en profondeur + fractionner le tas.
  • Odeurs fortes : ventiler ; supprimer les apports inadĂ©quats.
SymptĂŽme Cause probable Correction Outil/astuce
Tas froid Manque d’azote Ajouter verts Marc de cafĂ©, tontes
Odeur d’anaĂ©robie ExcĂšs d’eau Ajouter bruns + aĂ©rer Carton, aĂ©rateur
MatiÚre compacte Granulométrie trop grosse Broyer/déchiqueter Tondeuse, broyeur
Séchage rapide Tas trop exposé Couvrir, arroser fin Bùche respirante

Pour un pas-Ă -pas complĂ©mentaire, ce tutoriel synthĂ©tique peut servir d’appui visuel : feuilles, 4 Ă©tapes efficaces. L’objectif, section aprĂšs section, reste le mĂȘme : crĂ©er les conditions idĂ©ales pour que la vie microbienne s’épanouisse et transforme votre mĂ©lange en ressource.

Avant la derniĂšre Ă©tape d’utilisation, un dernier contrĂŽle de texture et d’odeur confirmera la maturité : friable, brun sombre, odeur de sous-bois. Vous ĂȘtes prĂȘt pour la mise en valeur de ce ComposĂ© Naturel.

Bien mélanger les feuilles pour un compost efficace

Suivez les étapes, ajustez les curseurs, et obtenez des conseils en temps réel.

12 mm Rapide

Surface de contact relative

Astuce: Ă©vitez les Ă©paisseurs compactes. MĂ©langez avec des brindilles ou broyez grossiĂšrement si c’est trop fin.

  • Fin: 5–10 mm = rapide
  • Moyen: 10–30 mm = correct
  • Trop fin: < 5 mm = risque de tassement

Conseils d’action du moment

  • —
Note: estimation pédagogique, à adapter à votre compost (matiÚres, saison, volume).

Du tas au ComposĂ© Naturel prĂȘt Ă  l’emploi : tamiser, maturer et utiliser au jardin

Quand le compost issu des feuilles est mĂ»r, l’étape de finition fait toute la diffĂ©rence. Claire tamise avec un cadre grillagĂ© (10–15 mm) pour sĂ©parer les Ă©lĂ©ments grossiers ; ces refus repartent en haut du tas comme « inoculum » vivant. Le compost fin, sombre et lĂ©ger sert ensuite selon trois grands usages : potager (apport de fond), paillage fin et substrat de semis coupĂ© avec du sable ou de la fibre. Pour des repĂšres de calendrier et de mĂ©thode, ce guide clair reste une valeur sĂ»re : compost de feuilles pas Ă  pas.

Le paillage de feuilles compostĂ©es, trĂšs stable, protĂšge le sol contre l’érosion, freine les adventices et rĂ©gule l’humiditĂ©. Les structures locales, comme Feuilles & Terre ou Les Jardins de Compost, partagent des techniques adaptĂ©es aux espaces urbains, avec des ateliers et du matĂ©riel mutualisĂ©. Pour un aperçu inspirant, voyez ces initiatives citoyennes : compost naturel et feuilles. Vous pouvez aussi consulter les techniques de mĂ©lange pour optimiser la qualitĂ© finale.

Dosages et contextes d’utilisation

Le bon compost est polyvalent, mais les dosages varient. Sur une planche maraĂźchĂšre, 2–3 l/mÂČ au printemps suffisent pour dynamiser la vie du sol. Au pied d’arbres et arbustes, 3–5 l/mÂČ en automne renforcent la rĂ©silience hivernale. Pour la pelouse, prĂ©fĂ©rez un top dressing fin (0,5 cm), suivi d’un arrosage. Des supports dĂ©taillĂ©s comme ce guide pratique et cette fiche feuilles mortes aident Ă  calibrer vos gestes selon la texture du sol et le climat local.

  • Massifs et haies : paillage 2–4 cm, renouvelĂ© si besoin.
  • Potager : apport de fond incorporĂ© superficiellement.
  • Pelouse : top dressing ultrafin, bien Ă©talĂ©.
  • Arbres fruitiers : couronne au goutte-Ă -goutte, paillage sans toucher le tronc.
  • Semis : compost tamisĂ©, coupĂ© 1/2 sable ou fibre, pH stable.
Destination Dosage indicatif Période Objectif
Planche potagĂšre 2–3 l/mÂČ Printemps Nourrir la microbiologie
Massifs/haies 2–4 cm Automne Limiter l’évaporation
Pelouse 0,5 cm Printemps/automne Régénération du gazon
Arbres fruitiers 3–5 l/mÂČ Automne Renforcer le systĂšme racinaire

Pour aller plus loin, l’alternance paillage/compost rappelle la complĂ©mentaritĂ© dĂ©crite dans les Ă©tapes Rustica. À l’échelle d’un quartier, intĂ©grer un Jardin Éco partagĂ© Ă©quipĂ© d’un BioComposteur collectif et de kits Mix’Feuilles dynamise l’autonomie organique et le plaisir de jardiner ensemble.

Études de cas et routine gagnante : de l’activation Ă  la maturitĂ©, l’exemple de Claire et d’un collectif de quartier

Claire dĂ©marre l’automne avec 12 sacs de feuilles. Elle passe tout Ă  la tondeuse pour crĂ©er un FeuilleMix homogĂšne, puis alterne avec les verts de cuisine collectĂ©s via un voisinage Ă©quipĂ© d’un Compost’Easy. Chaque dimanche pair, elle brasse Ă  la fourche, relĂšve la tempĂ©rature et ajuste l’eau. Au bout de 3 semaines, le cƓur atteint 58 °C ; elle se fie aux repĂšres de STIHL et corrige une lĂ©gĂšre odeur en ajoutant du carton brun. À 8 semaines, la masse est brune, friable, prĂȘte pour la maturation.

De son cĂŽtĂ©, un collectif local, « Terroir Vert », a installĂ© trois bacs et un BioComposteur rotatif. Ils organisent la collecte de feuilles du parc voisin et suivent un protocole inspirĂ© des rĂšgles ADEME. Leur secret : une alternance stricte 2/3 bruns, 1/3 verts, un aĂ©rateur en T pour percer des conduits d’air chaque semaine, et l’usage raisonnĂ© de complĂ©ments azotĂ©s (tontes et lĂ©gumineuses). Pour cadrer la diversitĂ© des essences, ils s’appuient sur prĂ©paration des feuilles.

Routine mensuelle type et marqueurs de réussite

La routine « 3 × 4 » fonctionne bien : trois cycles de 4 semaines chacun. Semaine 1 : montage et premier brassage. Semaine 2 : contrĂŽle humiditĂ© et correction. Semaine 3 : retournement complet. Semaine 4 : repos et relevĂ©s. RĂ©pĂ©tez trois fois, puis laissez maturer 4 Ă  6 semaines. Avec cette cadence, Claire a rĂ©duit de moitiĂ© son dĂ©lai d’obtention de compost fin. Elle complĂšte son apprentissage par des fiches simples comme incorporer sans erreur et aĂ©rer efficacement.

  • Montage soigné : couches alternĂ©es, humidification progressive.
  • Brassage rĂ©gulier : tous les 14–20 jours selon mĂ©tĂ©o et volume.
  • ContrĂŽle olfactif : forĂȘt humide = OK ; odeur forte = corriger.
  • Finition : tamisage, rĂ©incorporation des refus, paillage ciblĂ©.
  • Partage : ateliers et retours d’expĂ©rience pour progresser.
Indicateur Seuil/repĂšre Lecture Action
TempĂ©rature 55–65 °C (phase active) Bonne hygiĂ©nisation Maintenir aĂ©ration
HumiditĂ© PoignĂ©e = 1–2 gouttes Structure idĂ©ale Arroser/assĂ©cher selon
Odeur Sous-bois Équilibre atteint Poursuivre la routine
Texture Friable, brune Maturité proche Préparer tamisage

Explorer des ressources complĂ©mentaires renforce la rigueur collective : le bon mĂ©lange de dĂ©chets, feuilles : guide pratique, et cĂŽtĂ© inspiration citoyenne, encore feuilles et compost naturel. Avec de tels marqueurs, transformer vos feuilles en fertilitĂ© devient une habitude aussi motivante qu’efficace.

Quelle proportion idĂ©ale de feuilles par rapport aux dĂ©chets verts dans le composteur ?

Visez environ 2/3 de matiÚres carbonées (feuilles, carton, paille) pour 1/3 de matiÚres azotées (épluchures, tontes, marc). Cette alternance assure une montée en température rapide et une décomposition sans odeur.

Faut-il toujours broyer les feuilles avant de les ajouter ?

Ce n’est pas obligatoire, mais le broyage ou la tonte facilite la dĂ©composition, Ă©vite les paquets compacts et homogĂ©nĂ©ise l’humiditĂ©. Les essences coriaces (platane, chĂȘne) gagnent Ă  ĂȘtre finement dĂ©chiquetĂ©es.

À quelle frĂ©quence retourner le mĂ©lange ?

Toutes les 2–3 semaines est un bon rythme. Adaptez selon l’humiditĂ©, la tempĂ©rature du tas et son volume. Les bacs rotatifs (type BioComposteur, Compost’Easy) rendent l’opĂ©ration plus simple en milieu urbain.

Quelles feuilles Ă©viter ?

Écartez les feuilles malades ou trĂšs infestĂ©es, dosez prudemment le noyer, et mĂ©langez bien les feuilles acides (chĂȘne, chĂątaignier) avec des matiĂšres vertes. Consultez les repĂšres dĂ©diĂ©s avant d’ajouter des variĂ©tĂ©s douteuses.

Comment savoir si le compost est mĂ»r ?

La matiĂšre est brune, friable, sent le sous-bois et n’émet plus de chaleur notable. Un tamisage permet de sĂ©parer les Ă©lĂ©ments grossiers, qui repartent en tĂȘte de tas comme inoculum.

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