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Et si votre cafĂ© du matin devenait l’alliĂ© le plus simple et le plus efficace de votre jardin ? En transformant un rĂ©sidu du quotidien en ressource fertile, vous renforcez la vie de votre sol, vous Ă©conomisez sur les intrants et vous diminuez vos dĂ©chets. Le marc de cafĂ© coche toutes les cases d’un jardinage malin : azote disponible pour le feuillage, phosphore pour les racines, potassium pour la rĂ©sistance, microfaune stimulĂ©e et structure du sol amĂ©liorĂ©e. Des rosiers aux tomates, des hortensias aux lĂ©gumes racines, l’effet est tangible quand on respecte quelques rĂšgles simples de prĂ©paration et de dosage.

Jardinier professionnel, Eric l’a adoptĂ© dans ses chantiers en permaculture urbaine. Il le rĂ©cupĂšre dans des cafĂ©s de quartier — L’Or, Carte Noire, Lavazza, Illy, Maxwell House ou Nespresso, qu’importe la marque, le rĂ©sidu reste prĂ©cieux — puis le fait sĂ©cher avant de l’incorporer avec mĂ©thode. RĂ©sultat : des sols plus souples, des plantes plus toniques et un compost qui chauffe mieux. UtilisĂ© avec mesure, le marc sĂ©duit autant par sa sobriĂ©tĂ© que par son efficacitĂ©. Et si vous passiez vous aussi Ă  cette logique circulaire ? Vous trouverez ici un mode d’emploi prĂ©cis, des tableaux de dosage, des astuces antifourmis/antilimaces, des cas concrets et mĂȘme un calculateur pratique pour dimensionner vos apports en quelques secondes.

  • ClĂ© n°1 : faites toujours sĂ©cher le marc avant usage pour Ă©viter les moisissures.
  • ClĂ© n°2 : dosez modĂ©rĂ©ment : environ 50 Ă  80 g/mÂČ en entretien, plus au compost.
  • ClĂ© n°3 : ciblez les espĂšces qui l’apprĂ©cient (rosiers, tomates, hortensias, carottes, radis).
  • ClĂ© n°4 : Ă©vitez les plantes calcicoles (lavande, sauge, romarin) et les apports trop Ă©pais.
  • ClĂ© n°5 : recyclez localement : cafĂ©s de quartier, dosettes Senseo, capsules Nespresso, coopĂ©ratives.

Marc de cafĂ© comme engrais naturel : bĂ©nĂ©fices agronomiques et Ă©cologiques expliquĂ©s

Le marc de cafĂ© n’est pas qu’un dĂ©chet : c’est un amendement organique polyvalent. Sa force ? Sa composition N-P-K Ă©quilibrĂ©e et une libĂ©ration progressive des nutriments. Contrairement Ă  des engrais rapides susceptibles de brĂ»ler, il nourrit la vie du sol, qui elle-mĂȘme nourrit la plante. Cette synergie crĂ©e un sol plus vivant, plus rĂ©silient face aux alĂ©as hydriques et thermiques.

Sur le plan chimique, on retrouve de l’azote (croissance des feuilles), du phosphore (dĂ©veloppement racinaire, floraison) et du potassium (rĂ©sistance aux stress et Ă  certaines maladies). Les oligo-Ă©lĂ©ments (magnĂ©sium, cuivre, manganĂšse) soutiennent la photosynthĂšse et l’activitĂ© enzymatique. Son pH gĂ©nĂ©ralement proche de 6–6,5 convient bien aux plantes un peu acidophiles, tout en restant modĂ©rĂ© pour la majoritĂ© des cultures si l’on reste mesurĂ© dans les apports.

Au-delĂ  de la chimie, il agit physiquement : les sols argileux gagnent en porositĂ©, les sableux retiennent mieux l’eau. Eric raconte qu’en trois saisons, un sol lourd est devenu “friable comme un crumble” aprĂšs des apports rĂ©guliers et raisonnĂ©s, combinĂ©s Ă  du broyat. Les vers de terre s’en rĂ©galent et accĂ©lĂšrent l’incorporation. Les bĂ©nĂ©fices se cumulent : meilleur enracinement, moins de lessivage, plus d’humus stable, donc un jardin plus autonome.

La dimension environnementale compte tout autant. RĂ©employer ce rĂ©sidu c’est rĂ©duire les dĂ©chets tout en limitant l’usage d’engrais de synthĂšse. Des retours d’expĂ©riences dĂ©taillĂ©s Ă  lire sur Jardins des Portereaux et Nature et Potager en Ville confirment ces avantages dans des contextes urbains et pĂ©riurbains. Pour approfondir la partie “composition/effets”, consultez Ă©galement Jardin de Liliane.

Vous hĂ©sitez encore ? Demandez-vous : pourquoi dĂ©penser pour des engrais alors qu’un flux gratuit et local existe Ă  portĂ©e de main ? Les cafĂ©s de quartier, qu’ils servent du Malongo, du L’Or, du Lavazza ou du Terres de CafĂ©, sont ravis d’écouler leur marc Ă  des jardiniers motivĂ©s. C’est tout l’esprit d’une Ă©conomie circulaire accessible, Ă  l’échelle d’un quartier.

  • Atout fertilisant : libĂ©ration lente, moins de risques de brĂ»lure.
  • Atout biologique : stimule la microfaune et la formation d’humus.
  • Atout physique : amĂ©liore porositĂ© et rĂ©tention d’eau.
  • Atout Ă©cologique : rĂ©duction de dĂ©chets, substitutions d’engrais de synthĂšse.
ParamÚtre Marc de café (valeur indicative) Effet agronomique
Azote (N) ~2% Feuillage vigoureux, pousse active
Phosphore (P) ~0,3–0,6% Racines, floraison et fructification
Potassium (K) ~0,3–0,8% RĂ©silience face aux stress, qualitĂ© des fruits
pH 6–6,5 Convient Ă  beaucoup d’espĂšces, bĂ©nĂ©fique aux acidophiles
MatiÚre organique > 50% Humus et amélioration de la structure du sol

En rĂ©sumĂ©, le marc de cafĂ© coche les critĂšres d’un engrais organique efficace, local et maĂźtrisable. Prochaine Ă©tape : l’utiliser correctement.

Mode d’emploi prĂ©cis : prĂ©parer, doser et appliquer le marc de cafĂ© au jardin

La rĂšgle d’or : sĂ©cher le marc avant tout. Étalez-le en fine couche sur papier ou plateau aĂ©rĂ© 24–48 h. Un marc humide peut moisir, coller et former une croĂ»te qui bloque l’air. Une fois sec, il se mĂ©lange facilement Ă  la terre ou au compost, et diffuse progressivement ses nutriments.

Trois usages sont incontournables. D’abord, l’incorporation lĂ©gĂšre au sol, Ă  raison de 50–80 g/mÂČ en entretien ; ajoutez un peu plus en dĂ©but de saison si vos sols sont pauvres. Ensuite, l’ajout au compost : 10 % du volume total dynamise l’activitĂ© microbienne, surtout si vous Ă©quilibrez avec des “bruns” (broyat sec, carton). Enfin, l’usage en barriĂšre douce autour de plantules sensibles, en cordon discontinu, pour perturber limaces et fourmis.

Eric conseille des mĂ©langes gagnants : 2 parts de terreau mĂ»r + 1 part de marc + 1 part de sable pour les semis de tomates. Pour des sols lourds, il marie marc et cendres de bois tamisĂ©es (riches en calcium et potassium) afin d’équilibrer le pH. Et il alterne avec d’autres amendements (compost mĂ»r, lombricompost) pour Ă©viter les excĂšs.

Retrouvez d’autres pas-Ă -pas concrets sur Decoloc, Mon Jardin Vert et La Pluie et le Beau Temps. Pour des idĂ©es “zĂ©ro-gaspi”, consultez encore Cent pour Cent Naturel ou My Happy Garden, ainsi que ce tutoriel pratique : Recettes Pratiques.

  • Étape 1 : sĂ©chage complet (croĂ»te friable, aucune odeur rance).
  • Étape 2 : choix d’usage : incorporation, compost, cordon anti-gastĂ©ropodes.
  • Étape 3 : dosage mesurĂ© selon la culture et l’objectif (voir tableau).
  • Étape 4 : alternance avec d’autres amendements pour l’équilibre.
  • Étape 5 : observation des plantes et ajustements.
Usage Dosage recommandé Fréquence Astuce pro
Incorporation au sol 50–80 g/mÂČ (entretien) 2–3 fois par saison MĂ©langer superficiellement sur 3–5 cm, arroser lĂ©gĂšrement
Boost de dĂ©marrage 80–120 g/mÂČ Au semis/plantation ComplĂ©ter avec compost mĂ»r pour un profil NPK plus complet
Compost ~10 % du volume À chaque apport Équilibrer avec des “bruns” secs pour aĂ©rer le tas
BarriĂšre anti-limaces Fine ligne discontinue AprĂšs pluie Ne pas faire de couche compacte ; renouveler rĂ©guliĂšrement
Substrat de semis 25 % du mĂ©lange Au rempotage Ajouter sable pour aĂ©rer, surveiller l’humiditĂ©

Pour visualiser ces gestes, une vidĂ©o d’expert peut aider Ă  passer Ă  l’action dĂšs cette semaine.

En appliquant ces pratiques, vous sĂ©curisez les bĂ©nĂ©fices du marc sans effet secondaire. Prochaine Ă©tape : viser juste selon les espĂšces.

Vous verrez que le choix des plantes est déterminant pour tirer le meilleur de chaque poignée.

Quelles plantes aiment le marc de café ? SĂ©lection gagnante et exceptions Ă  connaĂźtre

Toutes les plantes ne rĂ©agissent pas de la mĂȘme façon. Les espĂšces friandes de sols lĂ©gĂšrement acides ou gourmandes en azote apprĂ©cient particuliĂšrement un coup de pouce au marc. À l’inverse, les plantes calcicoles mediterranĂ©ennes (lavande, sauge, romarin) prĂ©fĂšrent un milieu plus basique et drainant.

Dans les massifs, les rosiers gagnent en vigueur et en feuillage brillant, surtout si l’on complĂšte avec une poignĂ©e de compost mĂ»r. Au potager, tomates et poivrons rĂ©pondent bien Ă  un mĂ©lange terre/compost/marc au repiquage. CĂŽtĂ© acidophiles, les hortensias affichent des floraisons intenses, et la teinte des fleurs peut se moduler selon le pH global du sol. Pour les racines, carottes et radis apprĂ©cient une terre aĂ©rĂ©e ; le marc amĂ©liore la structure, ce qui facilite l’allongement des racines.

Des retours agrĂ©mentĂ©s d’astuces figurent sur Les Jardins d’AngĂ©lique et sur ce panorama didactique : My Happy Garden. Pour des conseils d’exploitation au potager urbain, jetez un Ɠil Ă  Nature et Potager en Ville ou Ă  ce guide trĂšs complet : Decoloc.

  • Plantes “fans” : rosiers, tomates, poivrons, aubergines, hortensias, rhododendrons, myrtilliers, carottes, radis.
  • Plantes “prudentes” : fraisiers (apports lĂ©gers), jeunes semis (Ă©viter couches compactes).
  • Plantes “à Ă©viter” : lavande, sauge, romarin, santoline (prĂ©fĂ©rence pour les sols calcaires et drainĂ©s).
Plante IntĂ©rĂȘt du marc Moment clĂ© PrĂ©caution
Rosier Feuillage dense, floraison soutenue Début de printemps Mélanger avec compost pour équilibre NPK
Tomate Sol aĂ©rĂ©, croissance rĂ©guliĂšre Repiquage Éviter excĂšs pour ne pas favoriser le feuillage au dĂ©triment des fruits
Hortensia pH adapté, couleur plus soutenue Printemps Apports fractionnés, observation de la teinte
Carotte Structure fine pour racines rectilignes Préparation du lit de semences Ne pas faire de croûte de surface (risque de levée irréguliÚre)
Lavande Peu d’intĂ©rĂȘt, risque d’acidification — PrĂ©fĂ©rer cendres ou amendements calcaires

Dans son potager, Eric note que les aubergines rĂ©agissent surtout quand le marc est intĂ©grĂ© Ă  un substrat riche en champignons bĂ©nĂ©fiques. La clĂ©, selon lui : “petites doses, souvent, et toujours mĂ©langĂ©â€. Passons maintenant Ă  un usage apprĂ©ciĂ© autant des jardiniers que
 des coccinelles : la protection douce contre certains ravageurs.

Marc de cafĂ© et protection naturelle : ravageurs, mythes, rĂ©alitĂ©s et bonnes pratiques

La texture granuleuse du marc et son odeur constituent une barriĂšre douce contre quelques indĂ©sirables. Les limaces et escargots rechignent Ă  traverser une ligne fraĂźchement posĂ©e, tandis que certaines fourmis modifient leur chemin. Pour autant, ne confondez pas frein et miracle : la pluie dilue l’effet, la couche ne doit jamais ĂȘtre compacte, et le marc n’a pas d’action systĂ©mique.

Eric utilise le marc sur ses rangs de fraisiers, en cordons discontinus qu’il renouvelle aprĂšs les averses. Il combine cette stratĂ©gie avec des abris Ă  carabes, des arrosages matinaux et des piĂšges Ă  biĂšre Ă©pisodiques. L’idĂ©e : une protection intĂ©grĂ©e, respectueuse des auxiliaires. Les coccinelles, chrysopes et pollinisateurs ne sont pas impactĂ©s par ce dispositif, contrairement Ă  des solutions chimiques plus radicales.

Pour dĂ©mĂȘler le vrai du faux, n’hĂ©sitez pas Ă  parcourir ce dossier pratique et ses retours d’expĂ©rience : Decoloc et ce focus jardinage naturel : La Pluie et le Beau Temps. Pour un panorama plus vaste des gestes verts Ă  la maison et au jardin, ces guides 2025 apportent un complĂ©ment utile : Les Jardiniers – astuces marc et Recycler le marc Ă  la maison.

  • Limaces/escargots : effet dissuasif, Ă  renouveler aprĂšs pluie.
  • Fourmis : perturbation des trajets, variable selon espĂšces.
  • Pucerons : effet indirect en masquant certaines odeurs vĂ©gĂ©tales.
  • Auxiliaires : prĂ©servĂ©s par cette mĂ©thode non toxique.
Ravageur ciblĂ© Type d’action Conditions d’efficacitĂ© Limites
Limaces/escargots BarriÚre abrasive/odorante Cordon fin, sol non détrempé Effet réduit aprÚs pluie, ne pas compacter
Fourmis Perturbation de pistes Apport localisé prÚs des accÚs Colonies tenaces contournent parfois
Pucerons Masquage partiel d’odeurs Association avec plantes compagnes Ne remplace pas la lutte biologique

Pour voir ces installations en situation réelle, cette recherche vidéo regroupe des tutoriels utiles.

En combinant le marc avec d’autres leviers (paillage, biodiversitĂ©, arrosage raisonnĂ©), vous obtenez une stratĂ©gie douce et durable. Passons maintenant Ă  l’échelle supĂ©rieure : recycler Ă  l’échelle du quartier et optimiser vos apports au fil des saisons.

Économie circulaire et calendrier d’usage : rĂ©cupĂ©rer, planifier et optimiser vos apports en 2025

Le marc devient particuliĂšrement intĂ©ressant lorsqu’on le structure Ă  l’échelle locale. Demandez aux cafĂ©s de votre quartier — qu’ils servent Senseo, Nespresso, Carte Noire, Lavazza, L’Or, Illy, Maxwell House, Malongo ou Terres de CafĂ© — de mettre de cĂŽtĂ© leur marc. Nombre d’enseignes ont dĂ©jĂ  des bacs destinĂ©s au compostage. En coopĂ©rative bio ou via des associations, vous pouvez aussi mutualiser la collecte et rĂ©partir Ă©quitablement les volumes.

Sur le plan pratique, prĂ©voyez un itinĂ©raire de sĂ©chage (plateaux, filets), une rotation de sacs craft et un stock couvert. Eric a mis en place un mini “hub” de quartier : le marc arrive, sĂšche 48 h, puis part au compost ou vers les chantiers. Une logique inspirante, dĂ©taillĂ©e dans ces lectures : Pourquoi le marc est un alliĂ© Ă©cologique et, pour complĂ©ter votre palette de gestes naturels, ce dossier Ă©tonnant sur l’urine au jardin : Bienfaits insoupçonnĂ©s de l’urine avec un focus dosage ici : Guide d’utilisation.

Pour ajuster prĂ©cisĂ©ment vos apports de marc, utilisez l’outil ci-dessous. Il vous propose un dosage indicatif selon la surface, l’objectif et l’état d’humiditĂ© du sol.

Calculateur d’apports de marc de cafĂ©

DĂ©terminez la dose par apport, l’équivalent en tasses et les prĂ©cautions selon votre objectif.

Outil gratuit
Réglages avancés
✓

Résultats recommandés

Dose par apport
—
Équivalent en tasses
—
Fréquence
—

Valeurs indicatives Ă  adapter selon vos plantes et votre sol.

Précautions essentielles

  • SĂ©chez le marc (ou Ă©pandez en couche trĂšs fine).
  • MĂ©langez au sol ou couvrez sous le paillis pour Ă©viter la croĂ»te.
  • Fractionnez vos apports, ne faites pas de couche Ă©paisse.

RĂ©sumĂ© prĂȘt Ă  copier

Remplissez la surface, choisissez l’objectif et l’humiditĂ© du sol. Les rĂ©sultats se mettent Ă  jour automatiquement.

Conseil: pour 10 mÂČ en entretien et sol normal, la dose par apport est de 500 Ă  800 g, Ă  rĂ©pĂ©ter 2 Ă  3 fois par saison.

Planifier l’annĂ©e est simple : au printemps, un apport de dĂ©marrage pour stimuler la reprise ; en Ă©tĂ©, de petites touches pour soutenir sans excĂšs ; en automne, vers le compost pour prĂ©parer un humus riche ; en hiver, on stocke et on sĂšche. Le tout, en gardant l’Ɠil sur les besoins rĂ©els des cultures et la mĂ©tĂ©o.

  • Printemps : 80–120 g/mÂČ au dĂ©marrage, mĂ©langĂ© au sol.
  • Été : 50–80 g/mÂČ si nĂ©cessaire, fractionnĂ© et arrosĂ©.
  • Automne : prioritĂ© au compost (~10 %), prĂ©paration du sol.
  • Hiver : sĂ©chage, stockage, planification des cultures.
Saison Objectif Action sur le marc Association gagnante
Printemps Relance de croissance Incorporation 80–120 g/mÂČ Compost mĂ»r + paillage fin
ÉtĂ© Maintien de la vigueur Apports lĂ©gers 50–80 g/mÂČ Arrosage maĂźtrisĂ© + ombrage ponctuel
Automne Fabrication d’humus 10 % au compost Bruns (broyat, feuilles) + retournement
Hiver Préparation Séchage et stockage Plan du potager + test de sol

Dans un esprit zĂ©ro gaspi, intĂ©grez aussi d’autres pratiques naturelles Ă©clairĂ©es dans ces articles : Se dĂ©barrasser des ronces naturellement et, cĂŽtĂ© impact matĂ©riel, ce point sur le taillage thermique et l’environnement. L’idĂ©e n’est pas de tout faire, mais de choisir les bons leviers et de les inscrire dans la durĂ©e.

Recettes pratiques, compost dynamique et idĂ©es reçues : devenir expert du marc au jardin

Au compost, le marc agit comme un activateur. 10 % du volume total suffit Ă  accĂ©lĂ©rer la montĂ©e en tempĂ©rature, surtout si vous apportez en parallĂšle des matiĂšres carbonĂ©es (feuilles sĂšches, BRF, carton brun). Eric alterne couches “vertes” (dĂ©chets de cuisine, marc) et couches “brunes” pour maintenir un bon rapport C/N. RĂ©sultat : un compost plus homogĂšne et mĂ»r plus vite.

Pour des usages innovants, testez la culture de pleurotes sur un substrat mariant marc pasteurisĂ© et paille, ou l’alimentation de votre lombricomposteur : les vers apprĂ©cient le marc en petites quantitĂ©s, qui stimule leur activitĂ© digestive. CĂŽtĂ© paillage, mĂ©langez-le toujours Ă  un matĂ©riau grossier afin d’éviter la formation de croĂ»tes hydrophobes en surface.

Quelques idĂ©es reçues mĂ©ritent d’ĂȘtre rectifiĂ©es. Non, le marc n’acidifie drastiquement le sol : son pH est plutĂŽt proche de la neutralitĂ© acide, et son effet dĂ©pend surtout des doses. Non, ce n’est pas un pesticide : c’est une barriĂšre physique/olfactive modeste, Ă  intĂ©grer dans une protection globale. Oui, il peut lĂ©gĂšrement inhiber la germination si on en met trop en surface : d’oĂč l’intĂ©rĂȘt de mĂ©langer et de rester sur des apports fins et fractionnĂ©s.

Pour aller plus loin, explorez ces ressources : Decoloc, Jardin de Liliane, La Pluie et le Beau Temps, Cent pour Cent Naturel, et ce panorama trĂšs accessible : My Happy Garden. Pour l’angle zĂ©ro dĂ©chet maison/jardin, consultez encore Les Jardiniers – guide pratique.

  • Compost : 10 % du volume total, alterner “verts” et “bruns”.
  • Paillage : toujours mĂ©langĂ©, couche fine seulement.
  • Semis : pas de croĂ»te ; prĂ©fĂ©rer un mĂ©lange aĂ©rĂ© (sable + terreau + marc).
  • Vermicompost : apports parcimonieux pour booster les vers.
Pratique But Dosage Point de vigilance
Compostage AccĂ©lĂ©rer la dĂ©composition ~10 % du volume Éviter paquet compact, aĂ©rer rĂ©guliĂšrement
Paillage Protection et nutrition douce Fine couche mélangée Pas de couche continue qui colmate
Substrat de culture Structure et nutriments 20–30 % du mĂ©lange Surveiller l’humiditĂ©, ajouter sable
Antilimaces Dissuasion locale Cordon discontinu Renouveler aprĂšs pluie

En cultivant ces rĂ©flexes, vous faites du marc un levier fiable, simple, et durable. Et si vous composiez votre propre “recette maison” adaptĂ©e Ă  votre sol ? Pour complĂ©ter vos ressources, voici d’autres lectures utiles : Decoloc, My Happy Garden et Nature et Potager en Ville.

Cas d’école au potager urbain : de la tasse Ă  la tomate, une chaĂźne vertueuse

Dans son quartier, Eric passe chaque vendredi chez deux cafĂ©s partenaires — l’un propose Carte Noire et Illy, l’autre L’Or et Lavazza. Il rĂ©cupĂšre aussi des dosettes souples Senseo et des capsules Nespresso vides dont il extrait le marc, en triant l’aluminium pour la filiĂšre dĂ©diĂ©e. Dans une coop bio qui vend du cafĂ© Ă©quitable Ethiquable et Malongo, le personnel met Ă©galement de cĂŽtĂ© les rĂ©sidus de moulins. La diversitĂ© des origines n’est pas un frein : le marc reste un biomatĂ©riau rĂ©gulier et exploitable.

Sur 50 mÂČ de potager urbain, l’annĂ©e est cadencĂ©e : prĂ©paration du sol en fĂ©vrier/mars avec incorporation lĂ©gĂšre, compostage intensif Ă  l’automne, barriĂšres fines au printemps pour prĂ©server les jeunes plants. Ce rythme saisonnier s’avĂšre d’autant plus utile en pĂ©riode de sĂ©cheresses estivales plus frĂ©quentes : le sol amĂ©liorĂ© retient mieux l’eau, ce qui rĂ©duit l’arrosage et augmente la rĂ©silience du systĂšme.

Pour penser â€œĂ©cosystĂšme”, Eric s’appuie sur des ressources complĂ©mentaires : la prĂ©paration du sol pour les racines exigeantes (l’exemple du cĂ©leri-rave est parlant dans ce guide sur le type de sol du cĂ©leri-rave) et, cĂŽtĂ© fertilisation naturelle, l’étude des alternatives comme l’urine diluĂ©e : comment la doser ou si elle remplace les engrais chimiques. Le marc n’est pas une fin, c’est un maillon d’un systĂšme vivant.

  • Collecte : cafĂ©s, coopĂ©ratives, voisins amateurs d’expresso.
  • PrĂ©paration : sĂ©chage, tamisage si besoin, stockage au sec.
  • Application : selon saison et culture, en mĂ©lange prioritairement.
  • Suivi : observation, ajustements, journal de bord.
Étape Outils Temps Point clĂ©
Collecte Sacs kraft, sceaux Hebdomadaire Accords avec cafés locaux
SĂ©chage Plateaux aĂ©rĂ©s 24–48 h Couche fine, remuer 1–2 fois
Stockage Bacs Ă©tanches Mois Lieu sec, Ă  l’abri de la pluie
Application Griffe, arrosoir Selon culture Mélanger, fractionner, observer

Pour Ă©toffer votre boĂźte Ă  outils, parcourez aussi ces articles-clĂ©s : Decoloc, Jardin de Liliane, Nature et Potager en Ville, Les Jardins d’AngĂ©lique, My Happy Garden, et ce guide maison/jardin : Les Jardiniers. Chaque geste compte, et chaque poignĂ©e de marc aussi.

Faut-il rincer le marc avant usage ?

Inutile. Faites-le simplement sĂ©cher en couche fine 24–48 h. Un marc bien sec se mĂ©lange mieux et Ă©vite les moisissures.

Le marc de cafĂ© rend-il le sol trop acide ?

À doses raisonnables, non. Son pH autour de 6–6,5 convient Ă  beaucoup de plantes. L’excĂšs ou l’usage en couche Ă©paisse peut perturber des plantes calcicoles.

Puis-je l’utiliser sur des plantes en pot ?

Oui, en mĂ©lange (20–30 % du substrat) avec du terreau et du sable. Évitez la surface en couche compacte ; arrosez modĂ©rĂ©ment.

Quelle quantitĂ© au compost ?

Visez environ 10 % du volume total, toujours équilibré avec des matiÚres carbonées (feuilles, broyat, carton brun).

Est-ce compatible avec d’autres engrais naturels ?

Parfaitement ! Alternez avec compost mĂ»r, lombricompost, cendres tamisĂ©es ou, si vous ĂȘtes Ă  l’aise, de l’urine diluĂ©e selon les recommandations agronomiques.

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