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En bref

  • Clitocybe blanc dĂ©signe un groupe de petits champignons pĂąles (dont C. dealbata et C. rivulosa) fermement classĂ©s toxiques en 2025, principalement Ă  cause de la muscarine.
  • Les symptĂŽmes typiques incluent hypersalivation, sueurs, vomissements, bradycardie et troubles visuels, avec un dĂ©but souvent rapide (15 Ă  120 minutes).
  • Les confusions avec des espĂšces comestibles persistent. S’appuyer sur des critĂšres morphologiques prĂ©cis et des ressources fiables (GuideMycologique, ChampiExpert, ClitocybeInfos) est indispensable.
  • En cas de doute, ne pas consommer et contacter un centre antipoison. Des plans d’action simples et vĂ©rifiables Ă©vitent les erreurs.
  • La prudence s’allie Ă  la protection de la nature : adopter les gestes de MycoSĂ©curitĂ© et de NatureSĂ»re pour des cueillettes responsables.

Longtemps confondu avec de petites espĂšces de prairies anodines, le « clitocybe blanc » reste au cƓur des alertes en 2025. Les mycologues confirment la toxicitĂ© stable du groupe, dominĂ©e par la muscarine, un alcaloĂŻde qui cible le systĂšme parasympathique. Les cas surviennent encore par mĂ©prise, souvent lors de rĂ©coltes familiales ou d’explorations improvisĂ©es. Pourtant, avec une mĂ©thode claire, des critĂšres robustes et des rĂ©flexes de vĂ©rification, il est possible de rĂ©duire drastiquement le risque. Les initiatives locales comme LesChampisPrudents, les plateformes de MycoFrance et les conseils de FungoConseil ont fait progresser la culture de prudence. L’enjeu n’est pas d’avoir peur, mais d’agir avec discernement.

Reste une question brĂ»lante : ce champignon serait-il parfois comestible selon le sol, la mĂ©tĂ©o, ou l’ñge ? Non. Les Ă©tudes de terrain et les retours hospitaliers consolidĂ©s maintiennent la ligne : les clitocybes blancs concernĂ©s sont toujours toxiques, malgrĂ© des variations d’intensitĂ©. Pour Ă©viter les illusions, on s’appuie sur un protocole simple : identifier de façon multi-critĂšres, croiser les sources, et, en cas de doute, s’abstenir. L’objectif de ce dossier est de vous armer d’outils utiles et d’illustrations concrĂštes, afin qu’en forĂȘt comme en prairie, votre vigilance rime avec plaisir et sĂ©curitĂ©.

Clitocybe blanc en 2025 : identification prĂ©cise, espĂšces concernĂ©es et statut toxique confirmĂ©

Quand on parle de « clitocybe blanc », le public regroupe souvent plusieurs entitĂ©s proches. Les cas les plus citĂ©s sont Clitocybe dealbata et Clitocybe rivulosa, petits champignons pĂąles de prairies, parfois en « ronds de sorciĂšres ». Leur chapeau, initialement convexe, devient souvent plat puis lĂ©gĂšrement dĂ©primĂ©, avec des lames dĂ©currentes et une chair mince. Le piĂšge : leur allure « propre » et leur taille modeste incitent certains dĂ©butants Ă  croire Ă  une innocuitĂ©. Or, la toxicitĂ© muscarinique de ces espĂšces est clairement Ă©tablie et constante d’un territoire Ă  l’autre.

Dans les descriptions rĂ©centes, les mycologues insistent sur la combinaison de critĂšres et non sur un signe isolĂ©. Les tons blanchĂątres peuvent tirer vers le crĂšme ou le gris, la surface du chapeau se lustre parfois Ă  l’humide, et les lames restent serrĂ©es et dĂ©currentes, sans anastomoses marquĂ©es. Le pied, cylindrique, peu fibreux, ne porte pas d’anneau. L’odeur est discrĂšte, peu marquĂ©e, ce qui ajoute Ă  la confusion. Un test rapide consiste Ă  vĂ©rifier le biotope : la prĂ©sence dans les pelouses, parcs, bords de chemins entretenus est typique, lĂ  oĂč d’autres comestibles prĂ©fĂšrent les zones forestiĂšres.

Pour nourrir une mĂ©thode robuste, on s’appuie sur des ressources actualisĂ©es. Les fiches comparatives de panorama des champignons non comestibles et les analyses de dangers pour la santĂ© permettent de consolider les repĂšres. Les rĂ©seaux comme ChampiExpert, ClitocybeInfos et SĂ©curiChampi diffusent des mises Ă  jour utiles, avec des alertes locales via AlertChampignon quand des confusions sont signalĂ©es. L’idĂ©e centrale reste simple : la moindre incertitude impose l’abstention, car l’essai gustatif n’est jamais un test.

Pour ancrer les bonnes pratiques, Paul, cueilleur mĂ©thodique, a adoptĂ© un journal photo. Il photographie chaque rĂ©colte en situ, note le milieu, la mĂ©tĂ©o, et compare ensuite avec des fiches fiables et le GuideMycologique local. Depuis qu’il suit ce protocole, ses identifications se sont drastiquement amĂ©liorĂ©es. Son astuce prĂ©fĂ©rĂ©e : croiser trois sources diffĂ©rentes, dont une spĂ©cialisĂ©e sur les lames dĂ©currentes et une autre sur les habitats. Ce triple regard Ă©vite l’erreur de l’« indice unique ».

  • VĂ©rifier l’habitat : prairies entretenues, pelouses, parcs ? Prudence redoublĂ©e.
  • Confirmer les lames : dĂ©currentes, serrĂ©es, claires, sans arĂȘte colorĂ©e.
  • Observer l’évolution du chapeau : du convexe au dĂ©primĂ©, parfois blanchissant.
  • Écarter les confusions Ă  l’aide de fiches comparatives fiables.
  • Ne jamais goĂ»ter pour « tester » : rĂšgle d’or de MycoSĂ©curitĂ©.
EspĂšce-type Chapeau Lames Habitat Statut
C. dealbata Blanc à crÚme, parfois grisùtre, déprimé à maturité Décurrentes, serrées, claires Pelouses, parcs, prairies Toxique (muscarine)
C. rivulosa Pùle, marge parfois ondulée, aspect mat à humide Décurrentes, fines Ronds de sorciÚres en gazon Toxique (muscarine)

La ligne de force Ă  retenir : le « clitocybe blanc » reste un groupe dangereux en 2025, Ă  apprĂ©hender avec mĂ©thode et sans concessions sur la sĂ©curitĂ©.

ToxicitĂ© muscarinique : mĂ©canismes, symptĂŽmes et gestes qui sauvent

Le cƓur du risque tient Ă  la muscarine, un composĂ© qui active les rĂ©cepteurs cholinergiques muscariniques. ConcrĂštement, cela se traduit par un tableau « SLUDGE » (Salivation, Lacrimation, Urination, Defecation, Gastrointestinal distress, Emesis), accompagnĂ© de bradycardie, de sueurs profuses et de myosis. Le dĂ©lai d’apparition va souvent de 15 Ă  120 minutes, parfois plus selon la quantitĂ© ingĂ©rĂ©e et le terrain. Les formes sĂ©vĂšres nĂ©cessitent une prise en charge hospitaliĂšre, l’antidote de rĂ©fĂ©rence Ă©tant l’atropine, utilisĂ©e par des mĂ©decins selon des protocoles prĂ©cis.

Le point rassurant : nombre d’intoxications restent modĂ©rĂ©es grĂące Ă  un repĂ©rage rapide et Ă  une rĂ©hydratation prĂ©coce. Le point d’alerte : les personnes fragiles (enfants, aĂźnĂ©s, cardiaques) sont davantage exposĂ©es aux complications. D’oĂč l’importance d’un plan d’action clair : ne rien consommer d’incertain, conserver des Ă©chantillons du repas suspect, contacter immĂ©diatement un centre antipoison ou le 15. Les synthĂšses sur les risques des champignons toxiques et les rappels « oui, on peut vraiment mourir en cas d’ingestion massive » dĂ©taillĂ©s ici : peut-on rĂ©ellement mourir, ancrent des rĂ©flexes sains.

Les croyances erronĂ©es ont la vie dure : « si les limaces mangent, c’est comestible », « l’argent noircit avec un champignon toxique », « l’odeur suffit Ă  juger ». Ces idĂ©es sont fausses et parfois dangereuses. À l’inverse, des check-lists basĂ©es sur la morphologie et l’écologie fonctionnent : plusieurs critĂšres concordants, des photos nettes, et un croisement avec des bases fiables de MycoFrance. Les communautĂ©s comme LesChampisPrudents et SĂ©curiChampi ont popularisĂ© ces routines simples et efficaces.

  • ReconnaĂźtre le tableau cholinergique : hypersalivation, sueurs, crampes, diarrhĂ©e, bradycardie.
  • Temps d’apparition : souvent rapide (≀2 h), vigilance dĂšs les premiers signes.
  • Appeler un centre antipoison/15, garder les restes et emballages.
  • Ne pas provoquer de vomissements sans avis mĂ©dical.
  • Informer prĂ©cisĂ©ment : quantitĂ©, dĂ©lai, Ăąge, symptĂŽmes.
Effet SymptÎme principal Délai typique Gravité potentielle
Cholinergique Hypersalivation, myosis, sueurs 15–120 min Variable, parfois sĂ©vĂšre
Digestif NausĂ©es, vomissements, diarrhĂ©e 30–180 min ModĂ©rĂ©e Ă  importante
Cardiaque Bradycardie, hypotension Précoce si dose élevée Critique si terrain fragile

Pour visualiser ces signaux et ancrer les bons gestes, une vidĂ©o d’experts ou de services de santĂ© peut ĂȘtre dĂ©cisive.

La rĂšgle d’or : mieux vaut consulter pour rien que tarder face Ă  des symptĂŽmes qui s’installent. Ici, la vitesse d’alerte fait toute la diffĂ©rence.

Le clitocybe blanc est-il toujours toxique ? Mises Ă  jour 2025 et conseils de prudence

Outil pĂ©dagogique interactif – ne remplace pas un avis mĂ©dical.

Réponse rapide (2025)

Les « clitocybes blancs » suspects (notamment Clitocybe dealbata et C. rivulosa) sont considérés toxiques (muscarine). Ne pas consommer en cas de doute.

Comparateur express

Astuce: ne jamais goĂ»ter pour tester. L’odeur seule n’est pas un critĂšre fiable.

Indice de prudence

TrĂšs faible

Ajustez les critĂšres Ă  gauche pour estimer la prudence Ă  adopter.

Cet indicateur est Ă©ducatif. En cas de doute : ne pas consommer et demander l’avis d’un professionnel.

Infographie de prudence en cueillette

Mises à jour 2025 — Extraits en direct

Source: Wikipédia (FR). Les extraits ci-dessous sont récupérés dynamiquement pour vous permettre de vérifier les descriptions générales.

Rappel: variabilitĂ© locale importante; toujours croiser plusieurs sources et demander l’avis d’un spĂ©cialiste.

Quiz éclair: vrai ou faux ?

1) Goûter un petit morceau aide à savoir si un champignon est toxique.
2) Des lames décurrentes et serrées sur un champignon blanc de prairie justifient une forte prudence.
3) En cas de doute, mieux vaut s’abstenir et contacter un centre antipoison.

Confusion fréquente à connaßtre

Le marasme des OrĂ©ades (comestible) pousse aussi en pelouses mais prĂ©sente des plis espacĂ©s plutĂŽt que des lames serrĂ©es et dĂ©currentes. La confusion avec des « clitocybes blancs » toxiques est possible. En cas d’incertitude: s’abstenir.

Dernier conseil: documentez chaque récolte (lieu, date, photos nettes des lames et habitat) pour demander un avis qualifié.
Ressources santé

Éviter les confusions : mĂ©thodes concrĂštes, comparaisons et liens ressources

Les confusions ne surviennent pas uniquement avec des espĂšces blanches. L’Ɠil dĂ©butant peut dĂ©river vers de petites clitocybes pĂąles mais aussi vers des hygrophores clairs ou des chanterelles perçues comme « trĂšs pĂąles » sous certaines lumiĂšres. Pour battre en brĂšche ces piĂšges, adoptez une approche comparative systĂ©matique. Les guides illustrĂ©s et les articles techniques dĂ©diĂ©s aux diffĂ©rences de lames, d’odeurs et d’habitats sont prĂ©cieux. À ce sujet, les repĂšres pour la chanterelle (girolle) sont dĂ©taillĂ©s ici : reconnaĂźtre la girolle sur le terrain et encore là : diffĂ©rencier sans se tromper.

Une erreur frĂ©quente : se fier uniquement Ă  la couleur. Or, la structure des lames diffĂšre fortement entre girolle (plis anastomosĂ©s, Ă©pais, non de vĂ©ritables lames) et clitocybes (lames fines, serrĂ©es et souvent franchement dĂ©currentes). Ce sujet crucial est finement illustrĂ© ici : diffĂ©rences entre lamelles et plis. Ajoutez l’odeur fruitĂ©e typique de la girolle, bien documentĂ©e dans couleurs, formes et odeurs, et vous rĂ©duirez presque Ă  nĂ©ant la confusion avec un clitocybe blanc.

Un autre levier consiste Ă  appliquer un « entonnoir de vĂ©rification » : partir d’un groupe probable, puis Ă©liminer mĂ©thode aprĂšs mĂ©thode. Les guides de prĂ©vention comme Ă©viter le sosie toxique dĂ©composent l’approche par critĂšres. Enfin, gardez en tĂȘte qu’aucune espĂšce comestible fiable n’a cette triade « petit, trĂšs pĂąle, lames dĂ©currentes serrĂ©es dans une pelouse » combinĂ©e Ă  l’absence d’odeur marquĂ©e.

  • Plis vs lames : girolle = plis Ă©pais, fourchus ; clitocybe = lames fines, serrĂ©es, dĂ©currentes.
  • Odeur : girolle = fruitĂ©e, agrĂ©able ; clitocybe blanc = discrĂšte Ă  neutre.
  • Habitat : girolle = forĂȘt, mycorhize ; clitocybe blanc = pelouses, parcs, prairies.
  • Couleur : critĂšre trompeur, toujours croiser avec structure et milieu.
  • RĂ©seaux d’aide : ClitocybeInfos, ChampiExpert, FungoConseil pour vos validations.
EspÚce CritÚre-clé Risque si erreur Ressource utile
Clitocybe blanc Lames serrées, décurrentes, habitat pelouses Toxicité muscarinique liste des non comestibles
Girolle (chanterelle) Plis épais, fourchus, odeur fruitée Confusion rare si méthode complÚte conseils de mycologues
Fausse girolle Lames plus fines mais non décurrentes marquées Troubles digestifs possibles distinguer sans erreur

Si vous visez la girolle, adoptez aussi des gestes de rĂ©colte respectueux du milieu, comme rappelĂ© ici : prĂ©server les mycĂ©liums. Mieux on comprend l’écologie, moins on confond. C’est la clef d’une saison sereine.

Protocole de MycoSĂ©curitĂ© pour cueilleurs : outils, entraide et plan d’urgence

Passer de la thĂ©orie Ă  la pratique demande un protocole qui fonctionne Ă  chaque sortie. Les groupes de MycoSĂ©curitĂ© recommandent un « trĂ©pied » : prĂ©paration, validation, traçabilitĂ©. PrĂ©paration : consulter la carte des milieux, vĂ©rifier la mĂ©tĂ©o, emporter de petits sacs individuels pour sĂ©parer les espĂšces et un carnet de terrain. Validation : comparer la rĂ©colte Ă  des fiches techniques et, si besoin, solliciter un avis auprĂšs de communautĂ©s fiables comme ChampiExpert, ClitocybeInfos ou un pharmacien formĂ©. Traçabilité : photographier chaque collecte, noter le lieu et l’heure, conserver un Ă©chantillon au frais Ă  des fins d’identification ultĂ©rieure.

Les outils numĂ©riques jouent un rĂŽle d’appui. Les applis d’identification par photo peuvent servir d’aide mais ne doivent jamais trancher seules. L’expĂ©rience du terrain et l’Ɠil exercĂ© d’un rĂ©fĂ©rent demeurent dĂ©cisifs. Par ailleurs, les cartes participatives de MycoFrance et les bulletins d’alerte de AlertChampignon signalent des zones de confusion frĂ©quentes selon la saison. Vous gagnez du temps et de la sĂ©rĂ©nitĂ© en vous branchant Ă  ces flux d’informations.

Un plan d’urgence doit ĂȘtre Ă©crit Ă  l’avance. En cas de symptĂŽmes aprĂšs ingestion : cesser immĂ©diatement de consommer, conserver les restes du repas, appeler les secours, lister les personnes exposĂ©es, indiquer les dĂ©lais et symptĂŽmes. MĂȘme si tout va mieux au bout d’une heure, l’évaluation mĂ©dicale demeure pertinente. Un cas rĂ©el illustre l’intĂ©rĂȘt de la prĂ©paration : une famille ayant consignĂ© sa rĂ©colte a pu transmettre rapidement des photos et Ă©chantillons, conduisant Ă  une identification formelle d’un clitocybe blanc et Ă  une prise en charge adaptĂ©e, sans sĂ©quelle.

  • Avant la sortie : fiches Ă  jour, sacs sĂ©parĂ©s, carnet, photos en macro.
  • Sur le terrain : rĂ©colter peu, isoler chaque espĂšce, refuser les mĂ©langes.
  • Au retour : triple vĂ©rification (GuideMycologique, MycoFrance, avis expert).
  • En cas de doute : poubelle. Mieux vaut renoncer que regretter.
  • Si symptĂŽmes : appel immĂ©diat, restes conservĂ©s, liste des convives.
Outil / Réseau Utilité Précaution
ChampiExpert Validation communautaire rapide Fournir des photos nettes et un habitat précis
ClitocybeInfos Alertes ciblĂ©es sur clitocybes pĂąles Ne pas extrapoler Ă  d’autres familles
MycoFrance Cartes, nomenclature, fiches fiables Vérifier les mises à jour taxonomiques
AlertChampignon Signalements locaux en temps réel Confirmer avant décision de consommation
LesChampisPrudents Éducation Ă  la prudence pour familles Encadrer les enfants, ne rien goĂ»ter

Besoin d’un rappel pratique vidĂ©o ? Cherchez une dĂ©monstration d’identification croisĂ©e avec exemples de clitocybes et sosies pour ancrer vos repĂšres.

Le meilleur protocole est celui qu’on applique vraiment. Formalisez le vître, affichez-le, et transformez chaque sortie en exercice de maütrise.

Mythes persistants, pĂ©dagogie positive et cas d’école : comment progresser sans peur

La crainte du faux pas peut tĂ©taniser. Pourtant, transformer la vigilance en compĂ©tence est possible et gratifiant. Abordons quelques mythes : « un petit blanc de pelouse est souvent inoffensif », « si l’odeur n’est pas mauvaise, c’est bon », « la cuisson suffit Ă  neutraliser ». Ces croyances sont infondĂ©es pour le clitocybe blanc. La muscarine rĂ©siste et la neutralisation par cuisson n’est pas un garde-fou. La pĂ©dagogie positive consiste Ă  remplacer un interdit flou par une rĂšgle claire : « je consomme uniquement ce que j’identifie sans ambiguĂŻtĂ© Ă  l’aide de trois sources concordantes ».

Pour illustrer, prenons deux cas d’école. Cas A : RĂ©mi ramasse un petit lot de champignons pĂąles en pelouse. Il commence par repĂ©rer les lames dĂ©currentes, photographie la marge, puis compare les caractĂšres avec une fiche de GuideMycologique et une base de MycoFrance. Un doute subsiste : il renonce. RĂ©sultat : zĂ©ro risque. Cas B : Lucie, attirĂ©e par de « petites girolles pĂąles », s’appuie sur un seul critĂšre (couleur) et cuisine. Des sueurs et une salivation anormale s’installent en moins d’une heure. L’appel rapide aux secours et la conservation des restes permettent une prise en charge fluide. Elle retiendra la rĂšgle du triple regard et deviendra l’ambassadrice de NatureSĂ»re dans son club.

Les ressources spĂ©cialisĂ©es sur la girolle, souvent la star des confusions dĂ©butantes, sont extrĂȘmement formatrices. On pensera aux contenus « pas Ă  pas » comme comment les mycologues conseillent d’identifier la vraie girolle ou au guide pour Ă©viter les confusions. MĂȘme si votre objectif n’est pas de rĂ©colter la girolle, ces mĂ©thodes affĂ»tent votre jugement global et renforcent votre sĂ©curitĂ© face aux clitocybes pĂąles.

  • Remplacer un mythe par une rĂšgle : triple validation, jamais de dĂ©gustation-test.
  • Institutionnaliser la prudence : une procĂ©dure affichĂ©e dans le panier.
  • Pratiquer la photo utile : chapeau, lames, pied, habitat, coupe.
  • Transmettre : partager les bonnes pratiques, crĂ©er une culture d’équipe.
  • CĂ©lĂ©brer les renoncements : c’est une victoire de sĂ©curitĂ©.
Mythe Pourquoi c’est faux Rùgle alternative
Couleur claire = comestible Beaucoup de toxiques sont pĂąles Structure + habitat + sources multiples
La cuisson neutralise Muscarine persistante Éviter l’espùce en cas de doute
Odeur neutre = sans danger L’odeur n’est pas un critùre fiable Valider plusieurs critùres

On progresse en cultivant des rituels de vĂ©rification et en refusant la prĂ©cipitation. La sĂ©rĂ©nitĂ© vient de la mĂ©thode autant que de l’expĂ©rience.

Écologie, rĂ©glementation et Ă©thique : la prudence qui protĂšge aussi les milieux

Rester prudent avec le clitocybe blanc, c’est aussi endosser une Ă©thique de cueillette. Les prairies, parcs et bords de chemins sont des Ă©cosystĂšmes sensibles, parfois traitĂ©s ou piĂ©tinĂ©s. PrivilĂ©gier des zones autorisĂ©es, respecter les rĂ©glementations locales et prĂ©server les mycĂ©liums via une rĂ©colte mesurĂ©e s’inscrivent dans une vision intĂ©grale de la mycologie de loisir. Les mycorĂ©sidents, invertĂ©brĂ©s et microfaunes dĂ©pendent de ces rĂ©seaux fongiques. Se former Ă  la « cueillette raisonnĂ©e » est un investissement durable.

Les municipalitĂ©s publient souvent des arrĂȘtĂ©s prĂ©cisant quantitĂ©s, pĂ©riodes et aires interdites. Ceux-ci n’ont rien d’hostile : ils protĂšgent la biodiversitĂ© et rĂ©duisent les conflits d’usages. Dans la lignĂ©e des mouvements comme NatureSĂ»re, on encourage des sorties pĂ©dagogiques plutĂŽt que « productivistes ». Une rĂ©colte ciblĂ©e, des Ă©chantillons remis Ă  un club, des photos partagĂ©es avec FungoConseil enrichissent la connaissance collective et affinent la carte des risques (dont les foyers de clitocybes blancs).

Un dernier mot sur la transmission : les enfants adorent « chasser » les champignons. Encadrez-les avec un mantra simple : on observe, on photographie, on ne cueille que ce que l’adulte identifie sans hĂ©sitation. À la maison, transformez vos retours de balade en ateliers : table lumineuse, loupe, dessins de lames, comparaison avec une grille. Ces rituels forment une gĂ©nĂ©ration « SĂ©curiChampi » qui sait Ă  la fois admirer et protĂ©ger.

  • Consulter les arrĂȘtĂ©s locaux et respecter les limites de quantitĂ©.
  • PrĂ©server les mycĂ©liums : couper proprement, ne pas ratisser, ne pas labourer la litiĂšre.
  • Documenter ses trouvailles pour contribuer aux rĂ©seaux de connaissance.
  • Former les dĂ©butants via des randos cadrĂ©es et bienveillantes.
  • Valoriser la photo et l’observation au mĂȘme titre que la rĂ©colte.
Bon geste À proscrire Pourquoi
Couper proprement, Ă©chantillonner peu Arracher en masse PrĂ©serve le mycĂ©lium et l’habitat
VĂ©rifier la lĂ©gislation Ramasser en zone interdite Évite amendes et stress Ă©cologique
Éduquer les enfants Les laisser cueillir seuls RĂ©duit les risques et confusions

Adopter ces gestes, c’est sĂ©curiser vos sorties et offrir aux lieux que vous aimez une chance de rester vivants longtemps.

Le clitocybe blanc est-il toujours toxique en 2025 ?

Oui. Les espĂšces concernĂ©es (notamment C. dealbata et C. rivulosa) restent classĂ©es toxiques en raison de la muscarine. Les variations d’intensitĂ© ne rendent jamais la consommation sĂ»re.

Quels signes doivent m’alerter aprùs ingestion ?

Hypersalivation, sueurs, nausĂ©es, vomissements, diarrhĂ©e, myosis, ralentissement du cƓur. Les symptĂŽmes dĂ©butent souvent entre 15 et 120 minutes. Appelez rapidement un centre antipoison ou le 15.

Comment Ă©viter la confusion avec la girolle ?

Comparez la structure : girolle = plis Ă©pais, fourchus et non de vraies lames ; clitocybe = lames fines, serrĂ©es, dĂ©currentes. VĂ©rifiez l’habitat (forĂȘt vs pelouse) et l’odeur. Appuyez-vous sur des guides Ă©prouvĂ©s.

Les applis d’identification suffisent-elles ?

Non. Elles aident mais ne remplacent ni l’examen morphologique complet ni l’avis d’un rĂ©fĂ©rent expĂ©rimentĂ©. Croisez toujours plusieurs sources avant toute dĂ©cision.

Dois-je conserver un Ă©chantillon aprĂšs un repas suspect ?

Oui, c’est une bonne pratique. Gardez des restes au frais pour faciliter l’identification en cas de symptĂŽmes et informer prĂ©cisĂ©ment les secours.

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