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En bref

  • Stocker l’urine avant usage au jardin rĂ©duit les odeurs, stabilise l’azote et amĂ©liore la sĂ©curitĂ© sanitaire.
  • La rĂšgle pratique qui fonctionne: conserver dans un bidon opaque et hermĂ©tique, Ă  l’abri de la chaleur et de la lumiĂšre, avec possible acidification lĂ©gĂšre au vinaigre.
  • Dilution conseillĂ©e sur cultures en place: environ 1:20, avec 2 Ă  3 L/mÂČ par quinzaine au maximum.
  • Outils: toilettes Ă  sĂ©paration (Ecodomeo, Separett, Urimat, Biolan), solutions de collecte (SanisphĂšre, LĂ©copot, Toilettes SĂšches France, EcoToilettes).
  • ComplĂ©mentaritĂ© avec le compost et les extraits fermentĂ©s de plantes (Naturel Purin): un duo gagnant pour la fertilitĂ©.

L’idĂ©e de stocker l’urine avant de l’utiliser au jardin suscite un dĂ©bat passionnĂ© chez les jardiniers. D’un cĂŽtĂ©, les adeptes de l’économie circulaire rappellent qu’il s’agit d’un engrais gratuit, local et immĂ©diatement assimilable par les plantes. De l’autre, des voix prudentes insistent sur les prĂ©cautions d’hygiĂšne, de dilution et de stabilisation indispensables. Entre ces deux postures, un terrain d’entente se dessine: bien stockĂ©e, l’urine gagne en sĂ©curitĂ©, en confort d’usage et en efficacitĂ© agronomique. AppuyĂ©s par les travaux de Renaud de Looze (La Palmeraie des Alpes), des retours d’expĂ©rience suisses sur l’engrais “Aurin”, et des guides pratiques publiĂ©s depuis 2020, les jardiniers disposent aujourd’hui d’un cadre fiable pour passer Ă  l’action. Dans ce dossier, on suit Lucie, passionnĂ©e de potager en ville, qui veut fertiliser ses tomates et rĂ©duire ses dĂ©chets. Elle se demande: faut-il conserver l’urine, combien de temps, et comment l’appliquer sans risque? RĂ©ponses dĂ©taillĂ©es, mĂ©thodes concrĂštes, calendriers d’application, et astuces anti-odeurs: tout pour faire de cet “or liquide” un atout durable au jardin.

Stocker l’urine: utile, nĂ©cessaire, ou superflu ? Les raisons agronomiques et pratiques

Lucie dĂ©couvre vite que les recommandations varient. Certains guides rappellent que l’urine ne doit jamais ĂȘtre utilisĂ©e fraĂźche ni non diluĂ©e, au motif qu’elle libĂšre rapidement de l’ammoniac et peut provoquer des brĂ»lures foliaires. D’autres, citant Renaud de Looze, admettent une utilisation ponctuelle pure au tout dĂ©but sur sol nu, avant le dĂ©marrage des cultures. Comment s’y retrouver? Un principe s’impose: le stockage rend l’urine plus prĂ©visible, moins odorante et plus sĂ»re, surtout pour les jardiniers dĂ©butants et les parcelles intensives.

La littĂ©rature rĂ©cente met en avant un double bĂ©nĂ©fice. D’abord, l’urine apporte des nutriments NPK directement assimilables (azote, phosphore, potassium), ainsi que du magnĂ©sium et du calcium. Ensuite, le stockage stabilise ces Ă©lĂ©ments et fait chuter les risques d’odeurs et de pertes par volatilisation. Des analyses rapportĂ©es dans des ressources spĂ©cialisĂ©es confirment ces points et donnent un cadre concret: voir par exemple l’urine au jardin, ce tour d’horizon critique, ou encore les recommandations jardiniĂšres.

Au-delĂ  des principes, la pratique motive. Lucie veut Ă©viter le gaspillage d’eau potable liĂ© Ă  la chasse d’eau et rĂ©duire ses dĂ©penses en engrais. Les solutions de toilettes Ă  sĂ©paration (Ecodomeo, Separett, Urimat, Biolan) ou les dispositifs de collecte proposĂ©s par SanisphĂšre, LĂ©copot, Toilettes SĂšches France ou EcoToilettes facilitent l’expĂ©rience. Pour approfondir, on peut parcourir un dossier sur les bienfaits et un guide d’usages pratiques.

Pourquoi la conservation change tout

Plus l’urine est exposĂ©e Ă  l’air et Ă  la chaleur, plus l’azote sous forme d’urĂ©e se transforme en ammoniac, source d’odeurs et de pertes fertilisantes. Un bidon opaque, hermĂ©tique et stockĂ© au frais rĂ©duit ce phĂ©nomĂšne. Une lĂ©gĂšre acidification au vinaigre (quelques millilitres par litre) abaisse le pH, freine l’hydrolyse de l’urĂ©e et neutralise en grande partie les Ă©manations. Plusieurs guides pratiques le dĂ©taillent, comme cet article de conservation et ce mode d’emploi clair.

Question sĂ©curitĂ©, l’urine est gĂ©nĂ©ralement pauvre en pathogĂšnes. Les principaux risques microbiologiques viennent des matiĂšres fĂ©cales. Le stockage hermĂ©tique et la stabilisation acide apportent une barriĂšre supplĂ©mentaire. Sur ce point, lire la synthĂšse “risques et rĂ©ponses” actualisĂ©e en 2025.

  • Utile pour rĂ©duire les odeurs et les pertes d’azote.
  • NĂ©cessaire si l’on dĂ©bute, si le climat est chaud, ou si l’on fertilise des cultures sensibles.
  • Superflu seulement dans des cas trĂšs spĂ©cifiques (sol nu, prĂ©-amendage de printemps suivi d’enfouissement immĂ©diat).
CritÚre Urine fraßche Urine stockée et stabilisée
Odeurs ÉlevĂ©es, surtout par temps chaud Faibles, pH abaissĂ© et bidon hermĂ©tique
Pertes d’azote Possibles par volatilisation RĂ©duites par confinement et acidification
BarriÚre sanitaire Faible Meilleure (temps et pH défavorables aux germes)
FacilitĂ© d’usage ImmĂ©diate mais odorante Confortable et dosable

Verdict pratique: oui, stocker l’urine est vraiment utile pour la majoritĂ© des jardiniers, tant pour le confort que pour la constance des rĂ©sultats.

Collecter et conserver l’urine sans odeur: Ă©quipements, protocoles et astuces

Pour Lucie, la marche Ă  suivre doit ĂȘtre simple et reproductible. Elle dĂ©marre par la collecte. Les toilettes Ă  sĂ©paration type Ecodomeo, Separett, Urimat ou Biolan facilitent l’acheminement de l’urine vers un rĂ©cipient dĂ©diĂ©, sans contact avec les matiĂšres solides. Des acteurs français comme SanisphĂšre, LĂ©copot, Toilettes SĂšches France et EcoToilettes proposent des solutions adaptĂ©es aux habitats, chantiers et Ă©vĂšnements. Pour apprendre les bons gestes, ce guide dĂ©taillĂ© est prĂ©cieux: comment rĂ©colter l’urine.

CĂŽtĂ© stockage, le trio gagnant est le suivant: bidon opaque (5 Ă  20 L), fermeture Ă©tanche et emplacement frais et sombre. Une astuce anti-odeurs consiste Ă  ajouter 1 Ă  5 ml de vinaigre/L d’urine collectĂ©e, Ă  ajuster selon l’odeur et la tempĂ©rature. Plusieurs guides convergent: comment conserver, mĂ©thodes clĂ©s, ou encore urine et potager.

Protocoles de base pour une conservation sereine

Lucie adopte un protocole en 5 Ă©tapes: collecter proprement, transvaser immĂ©diatement dans un rĂ©cipient, acidifier lĂ©gĂšrement, Ă©tiqueter avec la date et le nom, puis stocker Ă  l’abri. Elle note la date d’ouverture pour respecter une rotation mensuelle. On Ă©vite les hautes tempĂ©ratures, qui accĂ©lĂšrent l’hydrolyse de l’urĂ©e et les odeurs. Avant toute application, une agitation douce homogĂ©nĂ©ise la solution.

Ce cadre simple est validĂ© par des retours d’expĂ©rience. Plusieurs ressources proposent des pas-Ă -pas illustrĂ©s, comme ces conseils pratiques ou un guide de prĂ©paration et de stockage. Pour savoir si le stockage est “suffisant”, Lucie se fie Ă  ses sens: odeur neutre, absence de dĂ©pĂŽt anormal, pH abaissĂ©.

  • MatĂ©riel: bidon ≀ 20 L, entonnoir, gants, vinaigre, Ă©tiquettes.
  • Timing: rotation 2 Ă  6 semaines selon tempĂ©rature.
  • HygiĂšne: nettoyage du bidon Ă  l’eau + un peu de vinaigre entre cycles.
Option de collecte Avantages Points d’attention
Ecodomeo / Separett Séparation efficace, installation domestique Prévoir entretien régulier
Urimat / Biolan Robustes, usages publics ou intensifs Compatibilité des raccords
SanisphÚre / Lécopot / Toilettes SÚches France / EcoToilettes Solutions clés en main pour évÚnements et chantiers Logistique de collecte et stockage
Bidon manuel Économique, simple HygiĂšne stricte et Ă©tiquetage

Pour un cadrage gĂ©nĂ©ral des enjeux et bonnes pratiques, consultez ces ressources: valoriser l’urine au jardin et ce guide potager.

La prochaine Ă©tape pour Lucie est de savoir quand et comment appliquer l’urine au plus prĂšs des besoins des plantes, sans sur-fertiliser.

Dilution, calendriers et doses: le mode d’emploi qui Ă©vite les excĂšs

Sur cultures en place, la rĂšgle d’or reste une dilution 1:20 (100 ml d’urine pour 2 L d’eau, ou 50 ml pour 1 L). Selon Renaud de Looze, 1 L d’urine ≈ 100 g d’engrais organique. La frĂ©quence type est d’un arrosage tous les 14 jours, avec une tolĂ©rance Ă  1 fois par semaine en pleine croissance, sans dĂ©passer 2 Ă  3 L/mÂČ de solution par apport. Lucie alterne avec des arrosages Ă  l’eau claire pour Ă©viter l’accumulation de sels, surtout en pot ou en bac.

Un apport au pied des plantes, jamais sur le feuillage, est impĂ©ratif. L’enfouissement lĂ©ger (petit sillon rebouchĂ©) supprime l’odeur rĂ©siduelle et limite les pertes d’ammoniac. Plusieurs tutoriels dĂ©taillent ces pratiques: utiliser l’urine au potager, explications pas Ă  pas, et l’urine comme engrais.

Associer urine, compost et extraits fermentés

Le combo “compost mĂ»r + urine diluĂ©e” est d’une efficacitĂ© remarquable. Le compost agit comme un filtre Ă  charbon actif, adsorbant les rĂ©sidus indĂ©sirables et amĂ©liorant la structure du sol. Lucie prĂ©pare aussi des extraits de plantes (Naturel Purin d’ortie ou de consoude) pour renforcer l’activitĂ© microbienne et la rĂ©sistance des cultures. La littĂ©rature rĂ©cente conseille de rester sous 3 L/mÂČ par quinzaine pour Ă©viter l’excĂšs de salinitĂ©; voir ce mĂ©mo anti-sur-fertilisation.

  • Avant semis/plantation: possible apport au sol, enfoui, pour prĂ©charger en NPK.
  • Phase vĂ©gĂ©tative: dilution 1:20, tous les 10 Ă  14 jours selon mĂ©tĂ©o.
  • Fructification: espacer les apports, complĂ©ter avec consoude (K) pour l’équilibre.
Culture Début des apports Dilution et fréquence Remarques
Tomates 2 semaines aprĂšs plantation 1:20, 1 fois/sem. en croissance, puis tous les 15 j Alterner avec consoude pour K; voir astuces tomates
Feuilles (épinards, blettes) 1 semaine aprÚs reprise 1:20, tous les 10-14 j Bonne tolérance au sodium
Racines (betteraves) AprĂšs levĂ©e 1:25, tous les 15 j Apports modestes pour Ă©viter l’excĂšs de feuillage
Arbres/arbustes Début printemps Arrosage localisé 1 fois/mois Ne pas mouiller le tronc

Calculette de dilution de l’urine pour le jardin

Saisissez le volume d’arrosage total visĂ© et la dilution (1:20 par dĂ©faut) pour obtenir la quantitĂ© d’urine et d’eau. Exemple: 10 L Ă  1:20 ⇒ 500 ml d’urine + 9,5 L d’eau.

L

Ex. 10 L pour un arrosoir standard.

Par dĂ©faut, 1:20 signifie 1 part d’urine dans 20 parts totales (soit 5% d’urine).

Saisissez 1:20 pour une dilution courante.

1: 20

Glissez pour affiner. Le chiffre à droite du « 1: » sera mis à jour.

Fractionner par arrosoir (facultatif)

Modifiez ce champ OU le volume total ci-dessus.

Urine Ă  ajouter
500 ml
0,50 L
Eau Ă  ajouter
9,50 L
9500 ml
Proportion d’urine
5%
1:20 (1/20 du volume total)
Par arrosoir
Pour un arrosoir de 10 L: ajouter 50 ml d’urine et 9,50 L d’eau. (1 arrosoir(s) pour 10 L)
Conseil rapide sur le stockage
Pour un usage au jardin, une dilution de 1:20 est frĂ©quente. Le stockage hermĂ©tique 2 Ă  4 semaines permet de laisser l’azote se stabiliser et de limiter les odeurs. Évitez tout contact avec des comestibles prĂȘts Ă  ĂȘtre rĂ©coltĂ©s et arrosez au pied des plantes.

Outil local: aucune donnĂ©e n’est envoyĂ©e. Toutes les conversions sont rĂ©alisĂ©es dans votre navigateur.

Pour aller plus loin sur les dosages, l’entretien du sol et la valeur agronomique, on peut lire l’entretien avec Renaud de Looze sur utiliser l’urine au jardin et cet article de fond les bienfaits insoupçonnĂ©s.

Point d’étape clair pour Lucie: la dilution maĂźtrisĂ©e et la rotation avec l’eau claire Ă©vitent 95% des problĂšmes de sur-fertilisation.

BarriĂšres sanitaires, lĂ©gislation et retours d’expĂ©rience: sĂ©curitĂ© et cadre d’usage

CĂŽtĂ© santĂ©, l’urine humaine est gĂ©nĂ©ralement stĂ©rile ou peu chargĂ©e en germes pathogĂšnes, contrairement aux matiĂšres fĂ©cales. NĂ©anmoins, la prudence reste de mise pour des jardins partagĂ©s ou pĂ©dagogiques. Le stockage hermĂ©tique, l’acidification lĂ©gĂšre et l’application au sol exclusivement constituent une triple barriĂšre. Sur le plan lĂ©gal, la Suisse a ouvert la voie avec “Aurin”, une urine stabilisĂ©e et concentrĂ©e, sans odeur, commercialisĂ©e pour plantes ornementales et comestibles. En France, l’homologation progresse lentement, mais des expĂ©rimentations locales et des rĂ©seaux comme le RAE aident Ă  structurer les usages.

Les ressources “risques et bonnes pratiques” sont nombreuses: bonne ou mauvaise idĂ©e, dangers cachĂ©s, et le focus 2025 sur le risque sanitaire. En pratique, Lucie suit des rĂšgles simples.

Les 7 rĂšgles d’or de sĂ©curitĂ©

  • Collecter proprement et Ă©viter tout mĂ©lange fĂ©cal.
  • Stocker en bidon opaque et fermĂ©, Ă  l’abri de la chaleur et de la lumiĂšre.
  • Acidifier doucement pour stabiliser (vinaigre alimentaire).
  • Diluer sur cultures en place, ne jamais pulvĂ©riser sur feuilles.
  • Enfouir ou arroser au pied pour supprimer les odeurs et pertes d’ammoniac.
  • Alterner avec arrosages Ă  l’eau claire, tenir compte de la salinitĂ©.
  • Éviter les apports juste avant rĂ©colte et sur sols saturĂ©s d’eau.
Risque Cause Prévention
Brûlures racinaires Dose trop concentrée Dilution 1:20, fractionnement des apports
Odeurs persistantes Volatilisation ammoniacale Enfouissement, acidification au vinaigre
Résidus médicamenteux Urine sous traitement Sol vivant + compost, éviter les apports en excÚs
Contamination Mélange avec matiÚres fécales Séparation, équipements dédiés

Pour les systĂšmes d’irrigation localisĂ©e, Lucie utilise une ligne d’arrosage type goutte-Ă -goutte. Des accessoires d’injection (marque d’arrosage comme AquaChamps par exemple) permettent d’acheminer la solution diluĂ©e au plus prĂšs des racines sans contact foliaire, ce qui augmente encore la sĂ©curitĂ©.

Pour naviguer entre principes et cas particuliers (types de sols, climats), ce point sur les sols aide à personnaliser les doses, et ce guide récapitule les essentiels.

Message clĂ©: en appliquant quelques barriĂšres sanitaires simples, l’usage de l’urine devient fiable, propre et maĂźtrisĂ© pour un jardin productif.

Études de cas et retours d’expĂ©rience: de la thĂ©orie aux rĂ©coltes abondantes

Lucie n’est pas seule. Dans sa rue, un collectif de voisins a mis en place une collecte d’urine via des toilettes Ă  sĂ©paration Separett et un point de stockage commun en bidons opaques. Le protocole est affichĂ©: dilution 1:20, enfouissement et rotation des apports. RĂ©sultat: une production de tomates et de courges en nette hausse, confirmĂ©e par des mesures simples (hauteur des plants, masse des rĂ©coltes). Sur un autre site, une association a testĂ© des Ă©quipements SanisphĂšre lors d’un Ă©vĂšnement, puis valorisĂ© l’urine sur plates-bandes ornementales. Les retours pointent une baisse des coĂ»ts d’arrosage fertilisant et une meilleure vigueur des feuillages.

Au niveau documentaire, des articles pratique-plaisir comme urine au potager et des dossiers “pas Ă  pas” comme rĂ©colter l’urine expliquent bien le processus. La parole d’expert compte Ă©galement: explications de Renaud de Looze sur valeurs agronomiques, dosages et plantes adaptĂ©es.

Combiner avec compost, bokashi et lombricompost

Lucie a observĂ© que l’apport d’urine sur compost accĂ©lĂšre la montĂ©e en tempĂ©rature et la dĂ©composition, en apportant l’azote qui peut manquer Ă  des dĂ©chets carbonĂ©s. Le lombricompost digĂšre trĂšs bien des intrants riches en azote si l’on respecte les volumes. En appartement, une petite communautĂ© utilise le bokashi pour fermenter les biodĂ©chets, puis arrose le substrat avec une dilution 1:25 d’urine pour relancer l’activitĂ© microbienne au repiquage.

  • Compost + urine: accĂ©lĂšre, Ă©quilibre C/N, filtre les rĂ©sidus.
  • Lombricompost + urine: apports rares et diluĂ©s, excellente inoculation microbienne.
  • Bokashi + urine: logique de fermentation puis minĂ©ralisation.
SystĂšme Apport d’urine RĂ©sultat observĂ©
Compost en tas Arrosages ponctuels au cƓur du tas MontĂ©e en T°, dĂ©composition accĂ©lĂ©rĂ©e
Lombricompost TrÚs dilué, rare Biologie du sol renforcée
Bokashi AprÚs fermentation, 1:25 Transition rapide vers minéralisation

Pour ceux qui prĂ©fĂšrent des alternatives ou des complĂ©ments, le fumier de lapin est un exemple d’amendement riche et doux. D’autres pistes sont dĂ©taillĂ©es ici: engrais naturel et Ă©cologique.

Constat transversal: que l’on arrose directement ou que l’on passe par le compost, maĂźtriser la dilution et observer le sol sont les deux leviers de rĂ©ussite.

Questions fréquentes de terrain: réponses opérationnelles et ressources fiables

Les dĂ©butants s’interrogent: que faire si on a mangĂ© trop salĂ©? doit-on suspendre en cas de traitement mĂ©dicamenteux? comment Ă©viter la sur-fertilisation? Les rĂ©ponses tiennent en quelques lignes d’action. D’abord, la plupart des plantes supportent de faibles variations en sodium; les feuilles (Ă©pinards, blettes) et certaines vivaces l’apprĂ©cient mĂȘme. Ensuite, si un membre du foyer suit un traitement, on privilĂ©gie des apports sur compost et on Ă©vite la pulvĂ©risation. Enfin, l’observation est la meilleure alliĂ©e: un feuillage trop vert et tendre, une croissance Ă  outrance ou une croĂ»te blanche en surface invitent Ă  espacer les apports et Ă  arroser Ă  l’eau claire.

Pour s’outiller, Lucie garde sous la main des mĂ©mos fiables: un guide anti-sur-fertilisation, un mĂ©mo stockage et des retours d’expĂ©rience comparĂ©s: vraie bonne idĂ©e?, urine au potager, valoriser l’urine (si l’adresse ne s’ouvre pas, rechercher via le site). Ces ressources complĂštent les conseils de Renaud de Looze, qui rappelle la complĂ©mentaritĂ© avec le compost et l’intĂ©rĂȘt d’enfouir pour supprimer les odeurs.

Checklist “zĂ©ro stress” Ă  garder sur l’établi

  • Bidon hermĂ©tique et opaque + Ă©tiquette.
  • Vinaigre pour stabiliser (optionnel mais efficace).
  • Dilution 1:20 sur cultures en place.
  • Enfouissement lĂ©ger = odeur quasi nulle.
  • Rotation avec eau claire et observation des plantes.
ProblĂšme SymptĂŽmes Action corrective
Sur-fertilisation Feuillage trop tendre, chloroses Espacer les apports, arroser à l’eau claire
Odeurs Émanations aprùs arrosage Enfouir, acidifier, arroser le soir
Accumulation de sels Croûte blanchùtre en surface Lavage du sol, réduire fréquence

Pour une synthĂšse vulgarisĂ©e et motivante, on peut aussi consulter usages pratiques et conseils ainsi que les retours “pour/contre” recensĂ©s ici: bonne ou mauvaise idĂ©e.

Faut-il toujours stocker l’urine avant usage ?

Ce n’est pas une obligation absolue, mais c’est fortement utile: le stockage en bidon opaque et hermĂ©tique, Ă©ventuellement avec un peu de vinaigre, rĂ©duit les odeurs et stabilise l’azote. Pour dĂ©buter et pour les cultures sensibles, mieux vaut conserver et diluer systĂ©matiquement.

Quelle dilution appliquer au potager ?

Sur cultures en place, visez environ 1:20. Respectez 2 Ă  3 L/mÂČ par apport au maximum, une fois par quinzaine. Enfouissez si possible pour Ă©viter les odeurs et les pertes.

Y a-t-il un risque sanitaire ?

L’urine est gĂ©nĂ©ralement pauvre en pathogĂšnes. Les barriĂšres efficaces: sĂ©paration d’avec les matiĂšres fĂ©cales, stockage hermĂ©tique, acidification lĂ©gĂšre, application au sol seulement et hygiĂšne du matĂ©riel.

Quelles plantes sont les plus adaptées ?

Les lĂ©gumes-feuilles et certaines cultures gourmandes rĂ©pondent trĂšs bien (Ă©pinards, blettes, tomates), Ă  condition de respecter la dilution. Les racines se contentent d’apports plus modestes.

Peut-on mélanger urine et compost ?

Oui, c’est une excellente idĂ©e. Le compost agit comme filtre et support microbien. Apportez l’urine diluĂ©e sur compost mĂ»r ou mĂȘlez les apports au sol avec du compost.

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