Sous-pages :
- Comment identifier facilement les pucerons dans votre verger en 2025 ?
- Carpocapse du pommier : reconnaßtre et protéger efficacement son verger en 2025
- ReconnaĂźtre une attaque de cochenilles sur vos fruits : les signes qui ne trompent pas
- Comment différencier facilement tavelure, maladies fongiques et ravageurs au jardin ?
- ReconnaĂźtre les chenilles nuisibles dans un verger : signes et solutions pour les identifier facilement
En bref
- Pression accrue des pucerons dans de nombreux vergers au printemps, avec un rĂŽle clĂ© des auxiliaires pour maintenir lâĂ©quilibre.
- Carpocapse, tordeuses et Drosophila suzukii restent les lĂ©pidoptĂšres et diptĂšres Ă surveiller de prĂšs, avec des fenĂȘtres dâintervention prĂ©cises.
- Confusions frĂ©quentes entre symptĂŽmes abiotiques et maladies, dâoĂč lâimportance dâun diagnostic rigoureux et de la lecture des BSV.
- OAD et épidémiosurveillance pour anticiper les pics: piégeage, courbes phénologiques et retours des réseaux techniques.
- Plan dâaction par espĂšce fruitiĂšre pour pommier, poirier, prunier, cerisier: seuils, choix des leviers, calendriers.
Un printemps doux et irrĂ©gulier bouscule les Ă©quilibres dans les vergers. La vĂ©gĂ©tation dĂ©marre plus tĂŽt et les ravageurs suivent. Les arboriculteurs, comme Pauline dans la vallĂ©e de la Vire, composent avec des alternances de vents, dâaverses orageuses et de coups de chaud qui activent les pucerons, rĂ©veillent les cochenilles et prĂ©cipitent lâĂ©mergence des tordeuses. Ce contexte appelle une organisation plus fine du dĂ©pistage, un suivi des piĂšges et un raisonnement au plus prĂšs des stades des ravageurs.
Les bons rĂ©flexes comptent: observer chaque semaine, croiser ses constats avec les bulletins de santĂ© du vĂ©gĂ©tal, associer des solutions mĂ©caniques et biologiques aux produits homologuĂ©s, et prĂ©server les auxiliaires. Dans cet esprit, des ressources de terrain apportent des repĂšres utiles, des fiches de reconnaissance aux avertissements rĂ©gionaux, pour dĂ©cider au bon moment. Face Ă la variabilitĂ©, une stratĂ©gie motivante se dessine: ĂȘtre attentif, outillĂ© et rĂ©actif, tout en capitalisant sur la rĂ©silience du verger et la force du collectif technique.
Principaux ravageurs en verger en 2025: pucerons, psylles, cochenilles et rĂŽle des auxiliaires
Les premiĂšres vagues dâinsectes piqueurs-suceurs rythment la saison. Les pucerons cendrĂ©s du pommier, les pucerons lanigĂšres, les psylles du poirier et plusieurs cochenilles sâinstallent rapidement lorsque les pousses sont encore tendres. Pauline, qui suit un verger diversifiĂ©, a mis en place des tours dâobservation hebdomadaires au lever du jour, moment oĂč lâactivitĂ© est plus lisible. Elle cible les extrĂ©mitĂ©s des rameaux, le dessous des feuilles, et repĂšre prĂ©cocement les foyers pour Ă©viter la gĂ©nĂ©ralisation.
Le suivi sâappuie sur des seuils concrets. Pour les pucerons des jeunes plantations, un signal dâalerte se dessine lorsque plus de 10 Ă 15 % dâextrĂ©mitĂ©s portent des colonies, selon la vigueur et la variĂ©tĂ©. Les psylles, eux, se dĂ©tectent autant par les miellats que par la prĂ©sence de larves sous les feuilles. Quant aux cochenilles, la recherche de boucliers cireux sur bois de deux ans et la capture des mĂąles par piĂšges phĂ©romones aident Ă caler la pĂ©riode dâintervention.
Lâavantage compĂ©titif vient souvent des auxiliaires. Les coccinelles, les syrphes, les chrysopes, mais aussi des hymĂ©noptĂšres parasitoĂŻdes, modĂšrent les dynamiques de population. Des fournisseurs comme Biobest et Koppert proposent des lĂąchers ciblĂ©s en verger et des abris Ă auxiliaires. Cette approche est renforcĂ©e par le maintien de bandes fleuries et de haies multi-espĂšces, de quoi soutenir la parade biologique et diminuer la dĂ©pendance aux insecticides Ă large spectre.
Pour rester Ă la page, lâappui des BSV rĂ©gionaux sâavĂšre prĂ©cieux. Ils synthĂ©tisent les captures de la semaine, les progressions de colonies et les contextes mĂ©tĂ©o Ă risque. Des guides comme Rustica â Verger en danger ou le guide ravageurs PĂ©piniĂšres Besset aident Ă la reconnaissance fine, indispensable pour Ă©viter les confusions.
Du cĂŽtĂ© des solutions, la gamme de la filiĂšre est large. Des biocontrĂŽles et huiles blanches peuvent cibler les stades sensibles des cochenilles et Ćufs de pucerons, tandis que les fabricants comme Bayer Crop Science, Syngenta, BASF Agro, Adama, UPL France ou Certis Belchim proposent des outils Ă intĂ©grer avec parcimonie pour respecter la faune auxiliaire. Le site Bayer-Agri â Tous les ravageurs centralise de nombreuses fiches pratiques utiles pour raisonner les interventions.
Pratiquer une hygiĂšne culturale reste dĂ©terminant. Tailler et brĂ»ler les bois porteurs dâĆufs, laver les miellats Ă lâeau sous pression en dĂ©but dâattaque, ou limiter la vigueur excessive par une fertilisation Ă©quilibrĂ©e rĂ©duisent lâattractivitĂ©. Les apports de matiĂšres organiques se planifient via une comprĂ©hension du sol; ce guide sur la nature du sol aide Ă ajuster les pratiques pour Ă©viter les excĂšs dâazote, souvent favorables aux pucerons.
- Inspecter chaque semaine 100 pousses par bloc variétal; noter colonies, miellats et dégùts.
- Protéger les auxiliaires en évitant les applications en pleine floraison et en diversifiant les habitats.
- Intervenir au bon stade (Ćufs/jeunes larves) pour maximiser lâefficacitĂ© des huiles ou des biocontrĂŽles.
- Consulter les BSV pour harmoniser ses décisions avec la dynamique régionale.
| Ravageur | SymptÎmes-clés | Seuil/Indicateur | Levier prioritaire |
|---|---|---|---|
| Puceron cendré | Enroulement, miellat, fumagine | >10-15 % pousses colonisées | Auxiliaires, huiles ciblées, observation |
| Psylles du poirier | Miellats, larves sous feuilles | Présence larves + miellats frais | PiÚges jaunes, lavage, biocontrÎle |
| Cochenilles | Boucliers cireux sur bois | Pic de mĂąles au piĂšge | Huiles, confusion, taille sanitaire |
Dernier repĂšre motivant: fonder ses dĂ©cisions sur des « instantanĂ©s » fiables â une observation propre, un BSV Ă jour et un seuil maĂźtrisĂ© â stabilise la saison et Ă©vite les surcoĂ»ts.
Carpocapse, tordeuses et Drosophila suzukii: fenĂȘtres dâintervention et stratĂ©gies robustes
Le binĂŽme carpocapse-tordeuses demeure le dĂ©fi n°1 des pommiers et poiriers, tandis que Drosophila suzukii inquiĂšte les cerisiers et petits fruits. Lâenjeu est de synchroniser la protection avec les vols de premiĂšre et deuxiĂšme gĂ©nĂ©rations grĂące aux piĂšges phĂ©romones et aux modĂšles phĂ©nologiques. Pauline a placĂ© 3 piĂšges par bloc, relevĂ©s deux fois par semaine, et consigne les captures pour apprĂ©cier les pics; cela lui a permis de dĂ©marrer une confusion sexuelle en amont du premier pic, gage de rĂ©duction de pontes.
Pour la tordeuse orientale, lâobservation des dĂ©gĂąts en bordure et le contrĂŽle des fruits tombĂ©s prĂ©cisent la pression latente. Sur cerisier, D. suzukii nĂ©cessite un ramassage systĂ©matique des fruits sur et sous lâarbre et le dĂ©ploiement de filets lorsque cela est possible. Les auxiliaires, moins marquĂ©s sur ces ravageurs, cĂšdent la place aux outils de piĂ©geage, Ă la prophylaxie et aux solutions de biocontrĂŽle ou de synthĂšse, toujours raisonnĂ©es.
Le mix technologique est riche. Les dispositifs de confusion sexuelle (cartouches, diffuseurs) sont disponibles chez BASF Agro, Sumi Agro et Certis Belchim, tandis que des insecticides avec profils sĂ©lectifs sont proposĂ©s par Syngenta, Adama, UPL France et Bayer Crop Science. Lâobjectif: viser les stades Ćufs/jeunes larves, prĂ©server les pollinisateurs et Ă©viter les rĂ©sistances par une rotation dâIRAC.
La gestion des foyers passe aussi par lâhygiĂšne. Ăliminer les fruits momifiĂ©s, retirer les bacs de dĂ©chets fermentescibles qui attirent D. suzukii, et ne pas laisser de zones refuges non entretenues. Ă ce titre, sâattaquer aux ronces et repousses envahissantes autour du verger fait la diffĂ©rence; des mĂ©thodes douces sont prĂ©sentĂ©es ici: se dĂ©barrasser des ronces naturellement.
- 3 piÚges/ha minimum pour carpocapse et tordeuses, relevés bihebdomadairement.
- Confusion sexuelle posée avant le premier vol massif pour « brouiller » la saison.
- Ramassage des fruits tombés et gestion des déchets: indispensable contre D. suzukii.
- Rotation des substances et respect des stades pour éviter les résistances.
| Ravageur | Outil de suivi | FenĂȘtre dâaction | Leviers et fournisseurs |
|---|---|---|---|
| Carpocapse | PiÚge phéromone | Pic 1G et 2G | Confusion (BASF Agro, Sumi Agro), sélectifs (Syngenta) |
| Tordeuses | PiÚge phéromone | Avant/pendant oviposition | Confusion (Certis Belchim), rotations (Adama, UPL France) |
| D. suzukii | PiÚge vinaigré/pro | Pré-récolte | Filets, hygiÚne, biocontrÎle (Bayer Crop Science, Koppert) |
Pour complĂ©ter, les retours dâexpĂ©rience vidĂ©o permettent de visualiser les stades et installations de piĂšges. Ils affinent le regard sur le terrain et accĂ©lĂšrent lâapprentissage collectif.
Enfin, la discipline dans les relevĂ©s et la propretĂ© du verger sont gagnantes pour tous: elles rĂ©duisent la pression et creusent lâĂ©cart sur la qualitĂ© rĂ©colte.
Maladies et confusions en verger: reconnaßtre, comparer, décider sans hésiter
Lâhiver a laissĂ© des cicatrices et le printemps rĂ©vĂšle parfois des symptĂŽmes difficiles Ă interprĂ©ter. Tavelure, oĂŻdium, moniliose, chancre, mais aussi dĂ©gĂąts de vent, de gel ou de phytotoxicitĂ©: la frontiĂšre est parfois fine. Une approche mĂ©thodique sâimpose, en combinant observation sur feuilles, fruits et rameaux, et en sâaidant de guides comme la synthĂšse PĂ©piniĂšres Besset ou cette fiche technique pommier.
Une leçon utile vient des grandes cultures: les diagnostics de dĂ©but de cycle sur pomme de terre montrent Ă quel point les confusions sont frĂ©quentes. Les retours ARVALIS distinguent le rhizoctone brun (nĂ©croses sĂšches) de la jambe noire (nĂ©croses humides), et rappellent que des brĂ»lures foliaires liĂ©es au vent ou orages ne doivent pas ĂȘtre prises pour du mildiou. TransposĂ©e au verger, cette rigueur Ă©vite de confondre tavelure et phytotoxicitĂ© ou les piqĂ»res dâinsectes et la moniliose.
La bonne pratique consiste Ă remonter au contexte mĂ©tĂ©o, aux interventions rĂ©centes, et Ă lâhistorique de la parcelle. En cas de doute, photographier, comparer aux rĂ©fĂ©rentiels et solliciter un technicien. Certains OAD, initialement conçus pour dâautres cultures, inspirent la mĂ©thode: la prĂ©vention du mildiou par modĂ©lisation (type Mileos en pomme de terre) a son Ă©quivalent en arboriculture avec des modĂšles de tavelure et dâoĂŻdium pour caler les protections.
Le tri des déchets végétaux est tout sauf anecdotique. Comme le mildiou démarre souvent sur des tas de déchets non gérés, la tavelure peut repartir sur feuilles contaminées au sol. Valoriser ces matiÚres via un compost bien conduit aide; ce guide sur les feuilles au compost apporte des repÚres pour éviter les recontaminations.
- Observer multi-organes (feuille, rameau, fruit) pour éviter les diagnostics hùtifs.
- Relire la mĂ©tĂ©o des 7-10 jours: pluie, vent, grĂȘle orientent lâhypothĂšse.
- Comparer aux référentiels (guides, fiches) et consigner les photos.
- Sanitiser le verger: export des feuilles-maladies, propreté des bordures.
| ProblĂšme | Indice distinctif | Risque de confusion | Comment trancher |
|---|---|---|---|
| Tavelure | Taches olivùtres, veloutées | Phytotoxicité | Historique pluies + spores; test lame/observations |
| Oïdium | Poudrage blanc, feuilles crispées | Résidus pulvérulents | Répartition homogÚne, odeur fongique |
| Moniliose | Pourriture circulaire, conidiophores | Piqûres insectes | Présence de cercles concentriques et momies |
| Brûlure climatique | Zones nécrosées bord franc | Tavelure | Corrélation météo et localisation exposée |
Les vidĂ©os techniques clarifient des gestes simples: palper un rameau, repĂ©rer une sporulation, calibrer la pulvĂ©risation. Elles renforcent la capacitĂ© dâagir sans attendre.
Un dernier mot pratique: trier les cendres et dĂ©chets mĂ©nagers utilisĂ©s au jardin. Pour Ă©viter tout faux pas, consultez ce guide sur les cendres, et prenez garde aux champignons toxiques lors dâopĂ©rations de nettoyage sous couvert arborĂ©. Rigueur et observation transforment la prĂ©vention en un rĂ©flexe gagnant.
Principaux ravageurs Ă surveiller dans les vergers en 2025 â Timeline interactive
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Ravageurs Ă surveiller
Météo, BSV et tendances 2025: anticiper les pics de ravageurs en verger
La dynamique des ravageurs dĂ©pend fortement du triptyque tempĂ©rature-pluie-vent. Les rĂ©seaux de surveillance confirment une prĂ©pondĂ©rance des pucerons au printemps, avec un impact plus limitĂ© dâautres ravageurs selon cet Ă©tat des lieux. Cette tendance, couplĂ©e Ă une pousse rapide des arbres, implique de resserrer les fenĂȘtres dâinspection et dâactiver au besoin des biocontrĂŽles sĂ©lectifs pour protĂ©ger les auxiliaires en action.
Pour se caler sur les bonnes pĂ©riodes, la consultation hebdomadaire des BSV reste un rĂ©flexe. Lâavertissement rĂ©gional fournit des courbes de captures et rappelle les stades moyens. Les retours des grandes cultures Ă©clairent lâanticipation: lorsque les vers fil-de-fer ou les altises sâactivent cĂŽtĂ© semis, câest souvent le signe dâun contexte mĂ©tĂ©orologique propice Ă lâenvol dâinsectes en verger. Des notes comme cet avertissement grandes cultures et le suivi colza en Bretagne aident Ă lire lâambiance entomologique gĂ©nĂ©rale.
La leçon colza est parlante: lâalerte mentionne des limaces actives sous conditions humides, des altises en hausse avec un seuil de risque Ă 8 pieds sur 10 porteurs de morsures et 25 % de surface foliaire consommĂ©e entre 0 et 3 feuilles, et la vigilance sur la tenthrĂšde jusquâĂ 6 feuilles. MĂȘme si ces chiffres ne concernent pas les vergers, ils illustrent lâidĂ©e des seuils de nuisance et la nĂ©cessitĂ© dâobjets connectĂ©s ou carnets de notes partagĂ©s pour dĂ©clencher les actions Ă bon escient. Pour les limaces sur jeunes plantations de haies, des solutions Ă base de phosphate ferrique (biocontrĂŽle), proposĂ©es par De Sangosse, tĂ©moignent de lâintĂ©rĂȘt dâoutils sĂ©lectifs.
Autre enseignement transversal: lâimportance dâĂ©liminer les dĂ©chets vĂ©gĂ©taux attractifs. Des mouches peuvent sây multiplier, rendant les bordures de parcelle plus risquĂ©es. Le rappel vaut pour D. suzukii, mais aussi pour certaines tordeuses friandes dâabris. Sur pommes de terre proches, le seuil dâintervention doryphores â 2 foyers pour 1000 mÂČ (1 foyer = 2 plantes infestĂ©es) â rĂ©apparaĂźt rĂ©guliĂšrement. MĂȘme si cela ne concerne pas directement le verger, savoir quâune pression se construit dans lâenvironnement proche enrichit la lecture du risque global. Les conseils de gestion sont dĂ©taillĂ©s ici: protĂ©ger ses pommes de terre.
Pour garder une vision dâensemble, le tableau suivant propose un canevas mĂ©tĂ©o-ravageurs et des leviers associĂ©s. Il se complĂšte par des ressources utiles: le dĂ©cryptage « Colzas: surveiller les ravageurs » et la veille « prĂ©pondĂ©rance des pucerons ».
- Lire la météo fine (pluie, T°, vent) et corréler aux courbes de capture.
- Activer la confusion sexuelle en amont des pics attendus.
- Assainir les bordures et détruire les refuges à nuisibles.
- Noter et partager ses observations pour progresser dâune annĂ©e sur lâautre.
| Contexte météo | Ravageurs probables | Indicateurs à suivre | Actions-clés |
|---|---|---|---|
| Humide et doux | Pucerons, psylles | Miellats, colonies naissantes | Auxiliaires, huiles ciblées, lavage |
| Alternance chaud/orage | Tordeuses, D. suzukii | Captures aux piĂšges | Confusion, ramassage fruits, filets |
| Périodes sÚches | Cochenilles, oïdium | Boucliers, poudrage | Taille sanitaire, biocontrÎle |
Se donner ces repĂšres et sây tenir, câest transformer lâincertitude mĂ©tĂ©o en calendrier dâactions inspirant et efficace.
Plan dâaction par espĂšce fruitiĂšre: pommier, poirier, prunier, cerisier
Chaque espĂšce a son cortĂšge de bioagresseurs et ses points dâappui. Pauline a bĂąti un plan par culture, avec des gestes communs (propretĂ©, piĂšges, suivi des auxiliaires) et des leviers spĂ©cifiques. Les ressources grand public et techniques, Ă lâimage du guide verger en danger 2025 et des fiches BSV, lâaident Ă prioriser sans sâĂ©parpiller. Elle documente les stades sur smartphone, photographie les symptĂŽmes et consigne les interventions, une routine simple mais dĂ©cisive.
Sur pommier, les focus vont aux pucerons, Ă la tavelure, au carpocapse et Ă lâoĂŻdium. Le dosage des interventions respecte la prĂ©sence dâauxiliaires; des solutions sĂ©lectives de Bayer Crop Science, Syngenta, Adama ou UPL France complĂštent les biocontrĂŽles lorsque les seuils sont franchis. Sur poirier, les psylles et le feu bactĂ©rien dictent la vigilance; le lavage des miellats et la confusion sexuelle sur tordeuses limitent la pression.
Sur prunier, les tordeuses et la moniliose rĂ©clament une hygiĂšne de fer (fruits momies Ă©liminĂ©s) et une surveillance rapprochĂ©e des piqĂ»res. Sur cerisier, D. suzukii impose le ramassage des fruits, le nettoyage des abords et, si nĂ©cessaire, des filets. Ăviter les rĂ©serves de dĂ©chets fermentescibles est non nĂ©gociable. Pour tenir la qualitĂ©, une fertilisation sobre et un sol vivant sâavĂšrent stratĂ©giques; lâarticle sur la nature de son sol et lâusage mesurĂ© des marcs de cafĂ© ou des cendres pose les bons jalons.
Ne pas oublier lâenvironnement proche du verger. Les haies, talus et bords de parcelles, sâils sont mal entretenus, peuvent hĂ©berger ronces, plantes hĂŽtes et rĂ©servoirs de nuisibles. Des mĂ©thodes pour contrĂŽler les ronces rĂ©duisent ce risque. Enfin, valoriser les feuilles saines au compost, en suivant un protocole adaptĂ©, rĂ©duit les foyers de rĂ©-inoculum: voir le guide sur quelles feuilles composter.
- Pommier: confusion + piégeage + seuils pucerons; alternance biocontrÎle/synthÚse.
- Poirier: lutte intégrée psylles; lavage des miellats; tordeuses sous surveillance.
- Prunier: hygiÚne contre moniliose; piégeage tordeuses.
- Cerisier: D. suzukii; ramassage, filets, tri des déchets.
| Culture | Ravageurs majeurs | Seuils/indices | Leviers recommandés |
|---|---|---|---|
| Pommier | Pucerons, carpocapse, tavelure | >10 % pousses colonisées; pics phéromones | Confusion (BASF Agro), auxiliaires (Biobest/Koppert), rotations (Syngenta, Adama) |
| Poirier | Psylles, tordeuses | Miellat frais + larves; captures | Lavage, confusion (Sumi Agro), sélectifs (UPL France, Certis Belchim) |
| Prunier | Tordeuses, moniliose | Piqûres sur fruits; momies | HygiÚne, piégeage, taille sanitaire |
| Cerisier | D. suzukii | Captures; fruits piqués | Filets, collecte, propreté des abords |
Pour Ă©largir la culture gĂ©nĂ©rale du potager-verger familial, des ressources pratiques complĂštent lâarsenal: la bonne pĂ©riode de rĂ©colte des carottes et lâart dâĂ©viter les champignons non comestibles lors des travaux sous verger. Apprendre partout, agir juste: câest la marque dâun verger rĂ©silient.
Transferts dâenseignements inter-cultures: doryphores, limaces, seuils et gestion intĂ©grĂ©e
Pourquoi regarder ce qui se passe dans les cultures voisines? Parce que le paysage agricole fonctionne en rĂ©seau. Sur pomme de terre, ARVALIS signalait des larves de doryphores observĂ©es dĂ©but juin (secteur PĂ©ronne), avec un seuil de nuisibilitĂ© atteint dĂšs 2 foyers pour 1000 mÂČ (1 foyer = 2 plantes infestĂ©es). Les recommandations privilĂ©giaient des produits efficaces sur jeunes larves et des applications au stade L1âL2. Si ces Ă©lĂ©ments ne concernent pas directement les vergers, ils rappellent une rĂšgle dâor: agir tĂŽt, au bon stade, et sâappuyer sur la biologie du ravageur.
Autre parallĂšle utile: la montĂ©e des maladies souterraines en pomme de terre (rhizoctone brun, jambe noire) souligne lâimportance dâun diagnostic prĂ©cis et de la prophylaxie. En verger, cette logique se traduit par le soin apportĂ© aux blessures de taille, lâassainissement des chancres et lâĂ©vacuation des fruits momifiĂ©s. Les Ă©pisodes climatiques (vent, orage) peuvent causer des brĂ»lures foliaires, Ă ne pas confondre avec une maladie active. Ce rappel mĂ©thodologique Ă©vite les traitements inutiles et prĂ©serve lâĂ©cosystĂšme.
Les retours colza insistent sur la vigilance limaces par temps humide, avec la possibilitĂ© de recourir Ă des molluscicides de biocontrĂŽle Ă base de phosphate ferrique â une solution promue par De Sangosse. Dans les haies et bordures de vergers, des populations de limaces peuvent sâinstaller et dessĂ©cher les jeunes plantations ou les couverts fleuris. Lâobservation nocturne et la pose de planches-piĂšges donnent un aperçu fiable de lâactivitĂ©; sâil y a intervention, on cible uniquement les micro-zones Ă risque.
Ces passerelles entre cultures invitent Ă consulter des ressources croisĂ©es: lâanalyse sur ravageurs et maladies de dĂ©but de cycle, les synthĂšses des chambres dâagriculture, et les pages dĂ©diĂ©es aux ravageurs par culture sur Bayer-Agri. Les rĂ©seaux sociaux techniques et les vidĂ©os tutoriels accĂ©lĂšrent la diffusion dâalertes locales, rendant la veille plus vivante et la rĂ©action plus rapide.
- RepĂ©rer les stades prĂ©coces (L1âL2, premiĂšres pontes) avant lâexplosion.
- Agir en taches au lieu dâun traitement gĂ©nĂ©ralisĂ©, dĂšs que possible.
- Protéger la faune utile et varier les familles chimiques pour limiter les résistances.
- Entretenir les abords (ronces, déchets) pour diminuer le risque périphérique.
| Enseignement inter-cultures | Application en verger | Bénéfice | Ressource |
|---|---|---|---|
| Seuils dâintervention (doryphores) | Seuils pucerons/cochenilles | Actions au bon moment | ARVALIS, BSV |
| Prophylaxie strictes | Ălimination momies et feuilles | Moins dâinoculum | Guides verger |
| BiocontrÎle (phosphate ferrique) | Gestion limaces en bordures | Préservation auxiliaires | De Sangosse |
Pour aller plus loin, croisez aussi vos pratiques avec des contenus pédagogiques grand public: des méthodes de nettoyage sélectif, des conseils sur les déchets, et une culture générale solide qui aide au quotidien dans le verger.
Complétez votre veille avec des lectures transversales et des retours terrain; ce sont ces détails qui, mis bout à bout, font la différence à la récolte.
Pour continuer vos recherches pratiques et croisées: prévenir maladies et ravageurs des pommes de terre, identifier la nature de son sol, et la veille sectorielle sur pucerons au printemps.
à quelle fréquence dépister les ravageurs au printemps ?
Planifiez un passage complet par bloc variétal chaque semaine, et deux relevés hebdomadaires des piÚges phéromones en période de vols (carpocapse/tordeuses). En cas de météo douce et humide, augmentez la fréquence pour capter les démarrages de colonies de pucerons/psylles.
Comment protéger les auxiliaires tout en intervenant efficacement ?
Visez les stades prĂ©coces (Ćufs/jeunes larves), privilĂ©giez des produits sĂ©lectifs ou des biocontrĂŽles, Ă©vitez les traitements en pleine floraison et maintenez des habitats (bandes fleuries, haies) pour coccinelles, syrphes et chrysopes.
Quelles erreurs mĂšnent le plus souvent Ă des confusions de diagnostic ?
Ne pas considérer la météo récente, négliger la recherche de miellats/sporulations, confondre brûlures climatiques et maladies, ou se baser sur une seule feuille. Multipliez les indices et confrontez-les à des guides fiables.
La confusion sexuelle suffit-elle contre le carpocapse ?
Elle est trĂšs efficace si posĂ©e avant le premier vol et si la densitĂ© de diffuseurs est suffisante. Associez-la Ă un suivi piĂ©geage serrĂ©, Ă lâhygiĂšne (fruits tombĂ©s) et, si besoin, Ă des interventions sĂ©lectives au pic de ponte.
Pourquoi consulter les BSV mĂȘme si lâon observe beaucoup soi-mĂȘme ?
Parce quâils agrĂšgent des donnĂ©es rĂ©gionales (captures, stades, mĂ©tĂ©o) qui permettent dâanticiper des pics non encore visibles dans votre parcelle. Le croisement observation terrain + BSV sĂ©curise la dĂ©cision.